Si Heka était le dieu égyptien de la magie, Sean Gandini, créateur de la compagnie avec sa compagne Kati Ylä-Hokkala, est quant à lui considéré comme un dieu vivant du jonglage.
À travers plusieurs dizaines de créations et collaborations, celui qui dans Heka fait office de Monsieur Loyal et qui est aussi passé par le théâtre, le cirque, la danse ou l’opéra, se délecte à interférer entre les numéros pour contribuer par son propos à l’ambiance mystérieuse et cocasse de l’ensemble.
En effet, ici "tout n‘est qu'un faux-semblant", comme l’indique le sous-titre du spectacle. Et il s’agit de ne pas se faire berner par l’apparente épure de moyens qui saute aux yeux au départ, car la crème internationale du jonglage va enchaîner avec une dextérité hors-pair les tours et numéros de haute volée. Apparitions, disparitions, lévitations, transformations… tout est bon pour mystifier le public avec un délice non dissimulé.