Deux doubles concertos pour violon conduits par Claire Aladjem et Matthieu Handschoewercker débuteront ce concert à la note éminemment baroque.

Avant Bach, Vivaldi initie la forme du concerto de soliste qui n'existe pas encore à son époque. Avec son concerto pour deux violons en la mineur, on avance doucement, élégamment, vers la mise en exergue de sons individuels qui se détachent de l'appareil orchestral.

Bach, premier compositeur à reprendre en nombre les compositions de Vivaldi, écrit dans la même veine le Concerto pour deux violons en ré mineur BWV 1043. Celui-ci n'a toujours pas pour ambition de faire briller les solistes en affichant, par exemple, leur savante virtuosité. Dans cette oeuvre concertante, on célèbre l'égalité, la structure et le collectif, pour un résultat rythmé, céleste et tout à fait scintillant.

Quarante ans plus tard, Mozart compose la réjouissante et joyeuse Petite Musique de nuit. Cette manière de rire pour ne pas pleurer n'est pas étrangère au charme inaltérable de ce petit bijou orchestral; que dirigera en jouant notre violon supersoliste Matthieu Handschoewercker.