Décembre 2009 : un jeune marginal entre dans un supermarché de Lyon. Il déambule au rayon des boissons, se saisit d’une canette de bière, la décapsule et commence à boire. Plusieurs vigiles l’entraînent vers la réserve du magasin et le tabassent. Il meurt sous les coups. Qui se souviendra de ce jeune homme ? La littérature, promet Laurent Mauvignier. Son écriture, proche de l’oralité, retrace l’existence de la victime, se glisse dans sa tête puis dans celle de son frère. Le narrateur relate des points de vue qui lentement vont dresser le portrait du mort mais surtout celui d’une société qui parfois orchestre ces crimes et les oublie.