C’est une fête, peut-être la dernière, portée par un corps qui refuse de plier et quatre musiciens. Avec Profanations, Faustin Linyekula et Franck Moka prolongent une recherche traversée par la mémoire, la colère et le besoin viscéral de tenir debout. Ensemble, ils imaginent une traversée où la musique en live devient souffle vital, où les percussions, les synthés et les voix chargées de rage et d’espoir saturent l’espace pour mieux en dévoiler les failles. Le plateau devient une zone de veille, un lieu entre nuit et feu, où la danse surgit comme un cri contenu trop longtemps. Pas de promesse d’avenir, juste l’urgence du présent. Une danse incandescente, portée par une femme debout dans la nuit, qui frappe le sol pour refuser de disparaître. Une danse obstinée, pour briser le cycle de sang, de boue et de larmes. Une danse contre l’oubli, qui convoque celles et ceux que l’histoire a réduits au silence. Une cérémonie indocile et furieusement vivante. Un dernier sursaut avant le vertige.