Scènes de la vie conjugale ou les dialogues d’un couple (presque) parfait. L’ordinaire d’une vie idéale, avant le drame.
Johan et Marianne sont anxieux, gais, égoïstes, sots, gentils, sages, désintéressés, affectueux, emportés, tendres, sentimentaux, insupportables, aimables. Leurs dialogues sont parfois incohérents, puérils et angoissés et parfois adultes. Bergman aborde ici des sujets sociétaux tels que le féminisme, la liberté (enlevée puis retrouvée), l’héritage familial, la jalousie, la violence, la conscience (bonne et mauvaise), la vérité (cachée et avouée), la compréhension (de soi et de l’autre) qui s’entrecroisent ou se confrontent.
Le couple bergmanien oppose l’homme et la femme dans une relation en forme de drame, se jouant de la tentation, de la rupture amoureuse et physique, dans ce qui deviendra une incessante liaison. Johan et Marianne sont les figures contemporaines de notre société occidentale. Accaparés par leur besoin de posséder, par leur désir de contrôle et surtout par leur recherche de la liberté, ils représentent malgré eux, l’individualisme à différentes échelles.