Le bonsaï désigne une éthique de la lenteur et de la contemplation, où le peu est synonyme du mieux. Enfant du break, pratique dont il a remporté de nombreux battles à travers le monde, Bruce Chiefare enracine sa recherche chorégraphique dans la culture du bonsaï qui accompagne sa vie depuis quelques années. Break convie cinq b-boys et b-girls à mettre de côté le spectaculaire et la surenchère de vitesse pour renouer avec l’esprit d’adaptation et de cohésion inhérent à la discipline. Dans cette performance collective livrée en slow-motion, le souffle, l’ancrage dans le sol et l’hyper-éveil aux bruissements du monde environnant laissent éclore une parenté inspirante entre la danse urbaine et la poésie des communautés non humaines.