Mêlant théâtre, cirque, ombres et musique live, Icare, à la croisée du conte et du vraisemblable, prend des allures de récit initiatique, tant pour un père que pour son fils. Une lecture inédite du mythe, celle de l’éloge du risque.

"Si tu veux apprendre à voler, apprends à chuter". Voici résumée en quelques mots l’histoire d’Icare, qui brûle de tenter mille expériences mais qui en est empêché par un père aimant mais anxieux. Or, tiraillé entre les inquiétudes paternelles et les moqueries de ses camarades ("t’es pas cap !"), le petit garçon finira par oser faire le grand saut. Cette expérience nouvelle lui donnera des ailes, et une furieuse envie de recommencer, plus loin, plus haut. Et même, pourquoi pas, de surpasser sa timidité et tenter d’approcher Arianne ? C’est au cœur d’un environnement visuel fort représentant une maison-labyrinthe et réunissant un acteur, une circassienne trampoliniste et une joueuse de viole de gambe que nous accompagnons Icare dans sa quête d’émancipation. Du haut de ses quatre ans et demi, il prouvera aux petits comme aux grands que trouver sa place dans le monde demande un véritable travail d’équilibriste. Et peu importe si les tentatives se soldent parfois par des échecs, car l’ambition de l’aventure importe plus que le succès.