Dans un spectacle, il y a toujours ce que l’on nous donne à voir et ce que l’on nous cache. Solène Wachter s’empare de l’envers et de l’endroit en un seul solo. Face A: un show digne des chorégraphies millimétrées et suggestives d’Ariana Grande ou des Blackpink. Face B: un corps plus mutique, des expressions plus lancinantes. Autour: deux publics se font face, s’observent voire s’affrontent. Un même geste donne lieu à des tableaux distincts. Dans ce solo présenté en bi-frontal, Solène Wachter jongle avec les points de vue, l’endroit et l’envers, la scène et les coulisses pour mieux "jouer avec la frustration, la curiosité et le sentiment d’appartenance à un groupe". Avec la variation de l’adresse en colonne vertébrale, cette danse en miroir inclut les spectateurs et spectatrices en partenaires de jeu, plus ou moins conscients des mécanismes d’aveuglement, d’illusion ou de cadrage au cœur de ce "zapping de mouvement presque cinématographique".