Interprète pour de nombreux·ses chorégraphes de la scène contemporaine – dont Lia Rodrigues, Volmir Cordeiro ou Anne Collod – Calixto Neto a été remarqué avec sa reprise du solo de Luiz de Abreuo O Samba do crioulo doido, qui explorait la politique des corps noirs dans le contexte colonial brésilien. Avec IL FAUX, il tire encore le fil de cette réflexion et questionne le risque pour les personnes noires de « perdre » leur corps. Une expérience afro-américaine théorisée par l’écrivain Ta-Nehisi Coates dans la lignée de James Baldwin, qu’il transpose au reste du monde. Sur scène, en gestes et en mots, le danseur tente d’identifier les forces qui menacent d’effacer ces corps et les moyens de résistance pour continuer à exister. Par sa maîtrise du ventriloquisme, il incarne des corps dépossédés de toute puissance et convoque les énergies qui l’animent pour créer une danse salvatrice et émancipatrice.