aux portes de la Cité par Ulger, évêque d’Angers, à l’abbaye tourangelle de Marmoutier, est à l’origine de la fondation d’un petit prieuré. Baptisé du nom de Saint-Gilles-du-Verger, il était principalement destiné au logement des religieux de ce monastère étudiant à l’école épiscopale ou à l’université. De cet établissement médiéval ne subsiste que l’église, petit édifice de la taille d’une chapelle construite dans le troisième quart du XIIe siècle et consacrée à saint Eloi.
En 1695, le petit séminaire, fondé quinze ans auparavant pour y accueillir les pensionnaires sans ressources, prit possession des lieux, en face du grand séminaire établi au logis Barrault. Un vaste bâtiment (actuel siège de l’Institut municipal) fut alors élevé en 1702 au chevet de la chapelle et, en 1705, une galerie toujours en place au-dessus de la rue du Musée assura la liaison intérieure des deux établissements. Au milieu du XVIIIe siècle, l’évêque Jean de Vaugirault fit ajouter sur les voûtes de la chapelle une salle d’étude, comme le rappellent ses armes sur la façade correspondante, visibles depuis la rue. Puis le petit séminaire servit de prison à la Révolution et à divers usages, avant d’être affecté à l’Ecole des Beaux-Arts jusqu’en 1930. La chapelle Saint-Eloi en fut détachée bien auparavant car affectée au culte protestant dès 1849 (dédicace officielle en 1850 sous la présidence du pasteur Adolphe Monod).