Enfance

A la suite du plan lancé par la Ville en 2021, 42 cours d'école ont à ce jour bénéficié de travaux de végétalisation, pour réduire l'emprise du bitume au bénéfice de sols naturels. Un investissement de près de 3 millions d’euros sur le mandat qui permet non seulement de répondre aux enjeux climatiques en créant des îlots de fraicheur au sein des groupes scolaires, mais aussi de repenser les usages éducatifs de ces espaces de vie au quotidien pour les enfants et leurs éducateurs.

La Ville d’Angers compte 72 écoles publiques accueillant près de 10 000 élèves. Parmi les espaces de vie dans ces groupes scolaires, les cours sont des lieux très utilisés par les enfants à tous les moments de la journée. Face au changement climatique, il nous est nécessaire d’agir en aménageant ces espaces récréatifs afin qu’ils soient des lieux agréables à vivre et adaptés aux évolutions de température.

C’est pourquoi nous avons lancé dès 2021 un vaste programme de végétalisation de nos cours d’école pour un montant de près de 3 millions d’euros avec des objectifs environnementaux clairs. Créer des îlots de fraîcheur et offrir des espaces ombragés en doublant le nombre d’arbres. Désimperméabiliser les sols en remplaçant le bitume par des massifs, des copeaux de bois, du gazon ou des pavés végétalisés pour porter la part d’espace végétalisé à 25%. Assurer une meilleure gestion de l’eau adaptée à la parcelle en favorisant les infiltrations et la rétention des eaux de pluie. 

Autant d’actions qui ont déjà transformé le visage de plus de la moitié des cours de la Ville, soit sur des opérations dédiées, soit en les intégrant dans des rénovations plus lourdes des groupes scolaires comme à Pierre et Marie Curie à Belle-Beille, à Gérard Philipe sur les Hauts de St-Aubin ou plus récemment sur l’école Voltaire à Monplaisir. Les 72 cours d’écoles de la Ville seront ainsi végétalisées en 2027. 

Il sera alors temps d’évaluer en détail les bienfaits de ces opérations dont les premiers retours montrent déjà une baisse du niveau de bruit, un apaisement des espaces et une appropriation intéressante de ces cours où chacun peut y trouver sa place. Autant d’éléments à consolider, une fois que toutes les cours auront fait l’objet du programme, en lien avec tous les acteurs de l’école : parents, enfants, enseignants, animateurs, ATSEM, agent de maintenance et de proximité… Une vision collective nécessaire pour réinventer les cours et d’en faire un vrai support pédagogique favorisant le développement des enfants et leur sensibilisation au végétal et à la biodiversité.

La végétalisation des cours d'école

  • 47 sur 72 : c'est le nombre de cours d'école végétalisées depuis le lancement du projet en 2021. 12 cours sont programmées en 2025, et 16 autres en 2026.
  • 6 974 m2 d’espaces ont d’ores et déjà été désimperméabilisés. Un chiffre qui avoisinera les 9000 m2 à la fin de l’année.
  • 2,98 millions d'euros ont été alloués aux opérations de végétalisation sur le mandat.
  • La part minimale de surfaces végétales dans chacune des cours d'école est de 25%.
  • 446 nouveaux arbres ont été plantés et viennent s'ajouter aux 600 déjà en place dans les écoles. Fin 2025, le patrimoine arboré affichera 1 309 arbres.

Réinventer l’usage des cours d’école

Adapter les cours d’école au changement climatique a été l’occasion de revoir l’usage des cours d’école et de réinventer totalement leur fonction auprès des enfants. 

  • Des cours au mille et une possibilités. Trop souvent réduite à un vaste plateau sportif, quelques jeux et un préau, les cours, une fois végétalisées, ouvrent la porte à de nouvelles activités pédagogiques (jardinage, observation de la nature…), ludiques (avec de nouveaux espaces de jeux) et de détente (coins lecture, zones ombragées…). De quoi multiplier les possibilités de s’amuser pendant l’étude, les récrés ou les pauses du midi.
  • Des lieux d’apprentissage. Les cours d’école végétalisées deviennent aussi de vrais supports pédagogiques en plein-air. On peut par exemple y étudier la biodiversité, comprendre le cycle de l’eau, développer des ateliers jardins... Un vrai plus au cœur de l’école. Et pourquoi pas y faire la classe en extérieur dans de bonnes conditions ou y mener des TAP autour de l’environnement ?
  • Des espaces de partage et de rencontre. La végétalisation créé des espaces conviviaux qui favorisent les échanges et les interactions entre élèves mais aussi avec les adultes intervenant sur les écoles. Les aménagements réalisés invitent à papoter, se poser, rêver, imaginer… Un beau terrain de jeu pour développer du lien et vivre-ensemble.
  • Des espaces de bien-être. Les nouveaux aménagements sur les cours invitent également au bien-être avec des zones de calme et d’intimité – mais toujours à la vue des encadrants – qui facilitent des retours en classe plus sereins. Un vrai cadre de vie apaisé et sécurisé qui limite également l’exposition aux pollutions (air, eau, sol, matériaux). 

Un groupe ressource pour faciliter l’appropriation des cours

Afin d’accompagner le déploiement de ces cours végétalisées, un groupe ressources a été créé au sein de la direction Education de la Ville pour sensibiliser la communauté éducative aux enjeux de ces nouveaux espaces. Des professionnels qui ont pu travailler tant sur les règles de vie à adopter dans ces nouveaux espaces que sur la création d’outils pédagogiques sur-mesure pour une transition réussie.

Des cours uniques

Si les principes de végétalisation restent les mêmes sur les différents groupes scolaires, les spécificités de chaque cour d’école et la concertation avec les usagers, peuvent donner lieu à des aménagements variés. En voici quelques exemples.

Larévellière : la pionnière

La cour de l’école maternelle de Larévellière a lancé le programme de végétalisation en 2022. 3 arbres y ont été plantés et 110 m2 d’enrobé ont été végétalisés et désimperméabilisés. Un premier exemple d’aménagement qui a permis d’affiner par la suite les process à déployer pour les autres cours. 

Cussonneau : la rafraîchissante

Située en plein centre-Ville, l’école Cussonneau a vu sa cour réhabilitée en 2022. Déjà bien arborée, elle a bénéficié d’une nouvelle plantation d’arbre mais surtout d’une désimperméabilisation d’ampleur sur 308 m2. Cela a donné lieu à une nouvelle répartition des usages sur la cour avec une différenciation nette entre les zones calmes et les zones d’activité. Un bel exemple d’intégration autour des usages. 

Nelson Mandela : la nourricière

La cour de l’école Nelson Mandela, réalisée elle aussi en 2022, présente l’originalité de l’installation d’un potager au cœur de la cour. Une initiative intéressante pour développer des projets autour du jardin et sensibiliser les enfants à prendre soin de cet espace portager. 

Condorcet : l’expérimentale

Livrée en 2024, la nouvelle cour élémentaire de Condorcet offre 444m2 d’espaces végétalisés. Si l’aspect général de la cour s’en trouve transformée, son originalité tient surtout à la gestion des eaux pluviales puisque toutes les gouttières du bâtiment ont été déconnectées du réseau d’eau pluviale. Une belle manière d’aller plus loin encore dans la démarche. 

René Brossard : la forestière

Réaménagée en 2024, la transformation de la cour de l’Ecole René Brossard se distingue des autres projets par la plantation massive de 156 arbres créant ainsi une future promenade dans ce nouveau boisement. Une autre approche permise par la configuration de l’école dont le résultat s’appréciera dans quelques années, le temps que les essences plantées prennent de l’ampleur.