Gestion de l'Arbre urbain
Angers est situé au coeur de la région la plus horticole de France, ce qui lui confère des atouts incomparables dans le domaine du jardin d'abord, du paysage urbain ensuite.
Par ailleurs, la particularité de son site lui attribue plus de 1500 ha d'espaces végétalisés ou naturels (soit 1/3 de sa superficie totale)
Ce remarquable " tissu vert " qui accompagne la vie des angevins au quotidien se décline en parcs, jardins, base de loisirs, sites naturels et espaces d'accompagnement du domaine public.
L'arbre s'y conjugue à son tour en 1 000 facettes, de l'ombrageux tilleul de square en passant par le frêne qui borde l'eau ou le puissant zelkova du Jardin des Plantes ; il est un élément de décor et de bien vivre, porteur d'image de la nature, d'esthétique, de longévité. Chargé d'histoire et de symbole, il est
aussi le grand fédérateur du tissu urbain, le poumon majeur de la cité.
Plus poétiquement il est le sage dont les racines et la durée invitent véritablement à la réflexion.
En le ressituant au coeur du domaine végétal angevin, il symbolise aussi la volonté municipale de développement durable. Les Angevins comme la plupart des citadins sont très attachés et sensibles à la présence de l'arbre en ville.
Celui-ci est un paramètre important de la qualité de vie des citadins tant ses rôles sont multiples :
- Au plan de l'urbanisation, il relie les différents quartiers entre eux, il " trame " la ville.
- Au plan du paysage, par sa silhouette, sa couleur, son écorce, sa texture de feuillage, ses fleurs, il est un élément majeur du paysage urbain.
- Au plan de la santé, son ombrage, ses émissions d'oxygène et ses feuillages verts, parfois son parfum, ont une action bénéfique individuelle et collective.
- Au plan de l'Histoire, il constitue un repère pendant des décennies voire des siècles. Ainsi aujourd'hui la ville d'Angers dispose d'un important patrimoine arboré : sur l'ensemble des espaces végétalisés une étude récente établit le nombre de sujets géré par la ville a plus de 110 000.
En une dizaine d'années, le nombre d'arbres d'alignements a progressé de 60 % pour dépasser aujourd'hui les 16 000 arbres d'alignement répartis sur près de 400 places et rues plantées.
La biodiversité s'applique aussi au domaine de " l'arbre de rue ".
Angers a choisi de façon volontariste de diversifier au maximum sa palette arborée : ainsi plus de 200 essences différentes d'arbres y bordent les voies urbaines, et beaucoup plus si l'on y intègre les parcs, les jardins et collections.
L'arbre est donc omniprésent sur environ 700 hectares d'espaces végétalisés.
Une équipe spécialisée de 9 agents élagueurs/arboriculteurs avec son matériel spécifique (nacelles, pulvérisateur, etc..) se charge d'entretenir la "ville arborée".
L’ARBRE AU SEIN DES FAMILLES DES ESPACES VERTS
-
Les jardins du XIX ème siècle
Le Jardin des Plantes (400 arbres de collections) au style anglais, le jardin du Mail néoclassique (1856), l'Arboretum Gaston Allard (1863), les parcs du Pin, du Hutreau, de la Claverie correspondent à l'urbanisation du centre ville - non de l'hyper centre - et au développement de grandes propriétés privées appartenant autrefois soit à de grands industriels, soit à de grands dendrologues ou pépiniéristes (Gaston Allard, André Leroy). - Les grands quartiers verts que sont Belle Beille (15 000 hab.), Monplaisir (10.000 hab.), la Roseraie (25 000 hab.), correspondent aux secteurs d'habitat collectif aménagés entre 1955 et 1980 ; d'autres plus récents et aussi très végétalisés, tels le quartier du Lac de Maine ou celui des Justices, correspondent davantage à l'habitat individuel contemporain.
-
Les grands espaces "naturels" ou de loisirs
Les Parcs St Nicolas, la Base de Loisirs, le parc de Balzac, l'Ile St Aubin représentent plusieurs centaines d'hectares : ils sont le fruit de l'exploitation par la ville de sites particulièrement adaptés à la "nature en ville" : prairies inondables, anciennes carrières de schiste, bords de rivière, etc...
Les arbres d'alignements enfin, fédèrent la Ville, relient les quartiers et équipements au fur et à mesure de leur construction. Ils "tissent" la Ville.
Aujourd'hui, l'arbre urbain prend ainsi toute sa place en façonnant l'image paysagère des diverses familles d'espaces verts qui trament la Ville : parcs, jardins, espaces d'accompagnement de Voirie, de l'habitat, du tissu industriel, espaces naturels, zones de détente et de loisirs, stades et nécropoles.