Aménagements dans le parc depuis 2019

La ville d’Angers a acquis le parc en 1980, c'est la Direction Parcs, Jardins et Paysages qui gère le parc en terme d'espaces verts, les Bâtiments et les activités sont gérés par d'autres services municipaux.

Le parc du Pin a fait l’objet de travaux ponctuels d’amélioration depuis 2019 :

  • Réfection d’un mur mitoyen entre le foyer Merici et le parc puis le parvis du du Château et l’aire de jeux.
  1. Les travaux de réfection du mur : le mur détérioré (90 mètres linéaires) sera déposé, suivi d’une mise en oeuvre de fondations en béton armé et de la construction d’un nouveau mur en parpaings avec un habillage en schiste dans le même esprit que celui des murs d’enceinte rue du Pin.
  2. Les travaux de terrassement (Château et aire de jeux) : ces travaux consistent à réduire les zones stabilisées au profit des zones engazonnées.
  • Réduction de zones stabilisées au profit de zones engazonnées : le chantier a été stoppé en début d’année 2020 en raison des intempéries, puis au COVID 19 (confinement) ; la priorité depuis le déconfinement : des prestations d’entretien et de sécurité du patrimoine et moins de travaux, l’engazonnement sera réalisé à l’automne 2020.

Activités du parc

Le parc du Château du Pin fut ouvert au public en 1986, il abrite aujourd'hui :

La Galerie Sonore d’Angers 

Créé en 1973 par Maurice Fleuret, dans le cadre du Festival d’Automne de Paris, la Galerie Sonore se déplaça dans de nombreuses villes en organisant des animations auprès du grand public.

D’abord propriété des Jeunesses Musicales de France, elle s’installa en 1980 à Angers. Elle propose des activités musicales autour d’une collection de près de deux mille instruments venus du monde entier. Depuis 1986, elle est gérée par une association loi de 1901. A la différence d’un musée, et c’est ce qui constitue la principale originalité du travail de la Galerie Sonore, tous les instruments sont en état de jeu et à la disposition du public.

Des activités ponctuelles et des cycles sont proposés selon deux orientations distinctes ; la découverte de répertoires traditionnels ou l’exploration de la collection dans une démarche de création sonore. Les contenus sont adpatés en fonction de l’âge des participants et de leurs connaissances musicales. La Galerie Sonore développe également des projets de recherches appliquées (collectage, lutherie), organise des expositions et produit des contes musicaux pour enfants.

L’association Musique et Mouvements

Crée en 1988, l’association Musique et Mouvements est également hébergée au château du Pin.Elle propose un enseignement dont la première motivation est le plaisir d’apprendre et de s’épanouir par la musique sans examen, ni compétition, ni limite d’âge.

Il est possible d’y suivre des cours collectifs d’éveil musical et de formation musicale ainsi que des cours individuels de formation instrumentale. L’accent est mis sur la convivialité par la musique d’ensemble.

Historique

Source Archives Municipales / Vivre à Angers / avril 1997 n°205

A l‘emplacement du parc du Château du Pin s’étendait les pépinières de André Leroy.

En 1704, il n’existe en Anjou aucune pépinière capable de fournir cinq cents ormes pour la replantation du Mail. Les échevins sont obligés de s’adresser au grand centre horticole d’Orléans. Les premières pépinières angevines apparaissent à Angers et à Doué vers le milieu de XVIIIè siècle.

A Angers, le jardinier François Leroy installe ses plantations – vers 1730 ?- le long du chemin des Banchais (route de Paris). Ses petits-fils sont à l’origine de deux branches de célèbres horticulteurs : l’aîné, André Pierre, établit son domaine à la Croix-Montaillé en 1780, à l’extrémité de la rue Châteaugontier (actuelle départ de la rue de Brissac), tandis que le Cadet, Symphorien, reste avec son père chemin des Banchais, au Grand-Jardin.

De la rue de Châteaugontier au Pin
André Leroy (1801-1875), issu de trois générations de jardiniers, donne à l’entreprise un immense essor, malgré un grand nombre de concurrents. L’horticulture angevine est alors en plein développement, en particulier grâce à la culture de la trilogie «hortensias, magnolia, camélia». Sa formation achevée, il reprend l’exploitation familiale des mains de sa mère en 1822.

Les établissements André Leroy deviennent les plus importants de toute l’Europe. Ses cultures atteignent plus de trente hectares en 1840, plus de 108 ha en 1847.  Le premier, il se lance dans l’exportation : grâce à son adjoint Michel Desportes, il s’ouvre vers 1850 le marché des Etats-Unis, jusque-là clients de l’Angleterre, qui s’approvisionnait elle-même…en Anjou.
Dès la première année, il expédie mille caisses de plants et d’arbustes. Bientôt, il crée une succursale à New-York. Les bureaux de la rue Châteaugontier sont transférés en 1859 au château du Pin (rue Mirabeau actuelle).

Visite aux pépinières
Le 23 juin 1875, un mois avant la mort d’André Leroy, la Société botanique de France visite les pépinières. Les deux tiers des cultures se trouvent à Angers. L’allée principale qui les coupe au milieu a plus de 2 km de long. Vers le milieu de l’enclos s’élève le château du Pin, autour duquel se trouvent les cultures des arbres de prix et des arbustes à fleurs. S’y ajoutent des serres, les châssis et les écoles d’étude pour les plantes acclimatées en Anjou par André Leroy. Elles se développent sur des lignes offrant jusqu’à 800 mètres de longueur. En 1890, Paul Viriot écrit dans ses Croquis angevins : « Du haut de la tour Saint-Aubin, je me rappelle avoir vu briller à des lieues à la ronde les vitres des grandes serres par delà l’océan des toits »

André Leroy n’a pas de successeur direct. Son gendre, Loriol de Barny, reprend les pépinières, mais en cède une partie à Mgr Freppel pour bâtir l’Université catholique. Les terrains les plus proches de la ville sont lotis. Loriol de Barny mort, tout est vendu en 1891. Les pépinières sont reprises par les Brault qui transfèrent le siège de l’exploitation au 186 rue de Létanduère, dans un superbe bâtiment construit de neuf à la fin du XIXè siècle.

La branche cadette des Leroy, au Grand-Jardin, route de Paris, subsiste plus longtemps. Louis-Anatole Leroy, petit-fils de Symphonien, ne les cède au normand René Levavasseur qu’en 1907. Après la mort de Louis Anatole Leroy en 1920, les pépinières sont transférées route des Ponts de Cé.

Dix ans plus tard, René Levavasseur rachète les pépinières André Leroy. Les deux exploitations de la famille Leroy, créees au XVIIIe siècle sont pour la première fois réunies en une seule main.