Un événement porteur de sens

Les jardins éphémères participent à sensibiliser au végétal mais aussi à dynamiser les centres-villes. Ils sont également le fruit d’un travail d’équipe qui nécessite une longue préparation en amont, de la conception à la réalisation.

Le jardin éphémère, en plus d’être un événement plébiscité par les citoyens, est également le symbole d’une ville plus respectueuse de la biodiversité, souhaitant reconnecter citadins et nature. À Angers, depuis plusieurs années, cet événement découle d’une volonté d’investir le centre-ville, en mettant le végétal en avant tout en portant un message sur les thématiques actuelles : transition écologique, biodiversité, îlot de fraîcheur.
Cet événement s’inscrit pleinement dans le programme “Plan Nature en Ville”.

Comment se déroule l’organisation de ce décor ?

Après avoir choisi le thème, basé cette année sur le paysage du territoire et sa biodiversité, la direction parcs jardins et paysage, propose une esquisse à l’élue en charge de l’environnement afin de valider le concept.
Après quelques échanges, on commence à rentrer dans les détails de conception du futur jardin entre novembre et décembre.
Puis à partir du mois de janvier, avec le comité de pilotage composé de plusieurs services de la direction parcs et jardins (bureau d’étude, gestion du patrimoine, centre technique, communication) commence la réflexion sur :

• La conception et la création des éléments de décor
• Le montage et le démontage du décor
• Les panneaux d’information  et la valorisation du projet

Quelles sont les différentes phases de réalisation ?

Le concept imaginé par la Direction Parcs Jardins et Paysages comprend 3 modules qui présentent chacun un paysage typique et des silhouettes d’espèces emblématiques du territoire angevin :

• Des prairies humides : comme dans les parcs Balzac ou Saint-Nicolas, habitées par un héron et un castor ;
• Un paysage urbain de nature en ville, inspiré des nombreux parcs et jardins municipaux, dans lequel on peut observer un hôtel à insectes, des nichoirs, une ruche ou encore des hérissons ;
• Un paysage de boisement urbain, en référence au parc de Pignerolle ou la forêt du Grésillé, qui abritent des chauves-souris, des écureuils et des râles des genêts. 

Dans les coulisses !

Le travail créatif a débuté en début d’année 2025. Les éléments de décors ont été conçus en amont au Centre technique des parcs et jardins à partir de nombreux éléments recyclés. Ainsi des troncs d’arbres et des supports métalliques ont par exemple été récupérés afin de réaliser les sculptures  : l’hôtel à insectes en forme d’escargot, la quinzaine de nichoirs et leurs mâts d’une hauteur de 3 mètres. 

Les équipes peuvent donnés leurs avis, leurs idées : élagueurs, menuisiers, métallier, mécaniciens etc… Une réflexion collective menée avec l’ensemble des services techniques pour déterminer la nature des œuvres à créer, les dimensions, le choix des ancrages, la sécurité, la prise au vent etc.
En lien avec la direction de la communication, on choisit aussi des images de faune qui seront imprimés sur des supports bois et découpées afin d’être intégrées au décor, de nombreux stickers d’empreintes de faunes sauvages tels que le sanglier et le chevreuil seront visible autour des modules. 

Le montage et démontage

L’installation du décor de 500 m2 représente quinze jours de travail par différents métiers (chauffeur,  jardinier, monteur en arrosage, serrurier, menuisier...) : aménagement du sol, pose de bâches, livraison du matériel, montage des modules, chargement du substrat, plantations des végétaux et des éléments de décor etc…
nous adaptons les végétaux aux thèmes des modules, une partie est récupérer dans notre pépinière municipale ou produite dans nos serres municipales et une partie est acheté car il faut prévoir les végétaux qui devront être remplacé pour cet été.

• Module 1 : Des prairies humides avec  311 végétaux : frênes, saule, roseau massette, iris des marais, salicaire, misère, carex , lysimaque etc…
• Module 2 :  Un paysage urbain de nature en ville avec 634 végétaux : échinacée, graminées, plantes rampantes, pourpier vivace, liseron, platycodon, phlox, arbre de Judée, arbre aux papillons, sauge, géranium, gazon d’Espagne, corbeille d’argent, gaura, narcisses, euphorbe, campanule etc…
• Module 3 :  Un paysage de boisement urbain avec 1295 végétaux chêne vert, pin, charme, cornouiller, houx, fusain, fragon, laurier, fougère, digitalis en mélange, violette des bois, coucou, primevère vulgaris, lierre, narcisses blanc etc…
  
  Plus rapide, le démontage s’effectue sur une semaine avant les Accroche-Cœurs. Au global plus de 700 h de travail.

Que deviennent toutes les créations exposées après cet événement ?

La partie consommable, comme les végétaux, sont compostées ou réutilisées. La plupart viennent de la pépinière municipale d’Angers, basée au parc de Pignerolle à Saint-Barthélemy-d'Anjou. Mais les éléments de décor connaissent une deuxième vie : ils sont soit stockés dans nos hangars en vue d’un usage futur, installés dans un parc ou un espace végétalisé.

Le décor de la place du Ralliement est visible de mars à septembre 2025