Publié le 18-01-2024
Environnement
Publié le 18-01-2024
Environnement
La nature en ville fait partie intégrante du cadre de vie et du paysage urbain. Au-delà de sa dimension esthétique et patrimoniale, la nature participe à l'aménagement urbain, contribue à la réduction de la pollution, à la création de lien social, au maintien de la biodiversité ainsi qu'à l’adaptation au changement climatique.
Des actions sont réalisées quotidiennement par nos jardiniers pour améliorer et rationnaliser l'existant, dès la conception une réflexion est portée sur la réduction des opérations ultérieures d’entretien (pas de gazon à tondre, diminution des opérations de désherbage) et le choix d’une palette végétale adaptée au changement climatique.
Espaces en cours de réaménagement : plantations prévues en janvier 2024
Pourquoi ces interventions sont importantes ?
Impact sur la biodiversité
L’utilisation d’essences variées dans la palette végétale permet de produire de la nourriture pour les insectes et les oiseaux tout en offrant un fleurissement évolutif tout au long de l’année (arbustes, vivaces, vivaces rustiques associés à de la flore spontanée, graminées, bulbes).
Le végétal en ville peut jouer plusieurs rôles en matière de biodiversité. Les trames et coupures vertes constituent des ‘corridors’, que les espèces vont utiliser dans le cadre de leurs déplacements et migrations. C’est d’autant plus important que l’environnement urbain constitue souvent un obstacle à ces déplacements, qui sont pourtant indispensables à la survie des espèces. Et bien sûr, les espaces végétalisés fournissent ‘le gîte et le couvert’ à de nombreux animaux, qui vont y trouver leur nourriture et de quoi s’abriter. Dans ce schéma, toutes les strates végétales sont importantes, du sol à la cime des arbres. Les arbres en effet permettent aux oiseaux de nidifier et sont nécessaires aux déplacements de certaines espèces, par exemple les écureuils.
Impact sur la canopée :
Lutter contre les îlots de chaleur : la température est plus élevée en ville que dans les campagnes environnantes, avec des écarts qui peuvent dépasser les 4 degrés. Cela s’explique notamment par les matériaux utilisés pour les routes, trottoirs, façades... qui emmagasinent la chaleur et la rediffusent dans la durée. La morphologie des rues peut aussi jouer un rôle, lorsqu’elle piège le rayonnement solaire, fait obstacle au vent et donc empêche la ventilation naturelle. Tout cela contribue à créer ce que l’on appelle des îlots de chaleur. A l’inverse, les surfaces végétalisées stockent beaucoup moins la chaleur. De plus, quand les températures sont élevées, les végétaux et notamment les arbres vont avoir tendance à relâcher l’humidité qu’ils auront captée : c’est l’évapotranspiration, qui elle aussi joue un rôle climatiseur important. Et bien sûr il ne faut pas oublier l’ombrage généré par le couvert végétal.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre : les arbres fixent le carbone pour fabriquer leur tronc et leurs branches, et restituent ensuite l’oxygène. A ce titre, ils jouent un rôle très important dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et donc contre le réchauffement climatique. Des études indiquent qui si, au niveau mondial, la forêt progressait de 1% par an, cela permettrait de compenser la hausse des émissions liées à l’activité humaine. Le sol est également ce qu’on appelle un puits de carbone, à condition qu’il ne soit pas artificialisé mais qu’il accueille au contraire une riche vie organique. En développant les espaces végétalisés, les villes ont leur rôle à jouer dans ce domaine, qui est aujourd’hui un enjeu planétaire majeur.
Impact sur la ressource en eau :
Améliorer la gestion des eaux pluviales : les sols végétalisés absorbent l’eau de pluie, tandis que les surfaces minéralisées vont au contraire favoriser leur ruissellement. Les espaces naturels présents en ville jouent donc un rôle important dans la captation des eaux pluviales. Et là encore les arbres ont une utilité particulière, par leur capacité à pomper l’eau pour la retenir sur la parcelle. Ainsi les villes qui présentent de nombreux espaces végétalisés, avec beaucoup d’arbres, résistent mieux aux épisodes climatiques exceptionnels. Par ailleurs les arbres restituent ensuite l’eau dans l’air ambiant, par le phénomène d’évapotranspiration, ce qui accroît leur rôle de régulateur thermique.