Environnement

Le 13 janvier dernier, Jean-Marc Verchère, maire d’Angers, accompagné d’Hélène Cruypenninck, adjointe à l’Environnement et à la Nature en ville, et de Bénédicte Bretin, adjointe du quartier des Hauts-de-Saint-Aubin, ont participé à la plantation d’une miniforêt urbaine en présence de bénévoles et des élèves de l’école Nelson-Mandela.

Inscrit dans le plan Nature en ville dont l’un des objectifs est de renforcer les continuités végétales afin d’apporter les bienfaits de la nature au quotidien, le projet « Des forêts urbaines participatives à la méthode Miyawaki », est le 2e projet lauréat de l’édition 2020 du budget participatif. Ce projet est mené à titre expérimental sur le territoire et fera l’objet d’une évaluation technique.

À partir de juin 2021, la Direction Parcs, Jardins et Paysages a démarré une phase d’études. À l’issue d’un travail de prospection, deux sites ont été retenus en février 2022 :

  • Quartier de la Roseraie : 150 m² rue François Mauriac
  • Quartier des Hauts-de-Saint-Aubin : 600 m² rue des Bretonnières.

Le principe des mini-forêts à la méthode Miyawaki

Il s’agit d’une méthode de plantation inspirée par le botaniste japonais Akira Miyawaki, qui travaille depuis des années à restaurer la végétation naturelle sur sols dégradés. Cette méthode vise à recréer des micro-forêts natives en s’inspirant des mécanismes des forêts naturelles. Une trentaine d’essences sont choisies par forêt, selon le Potentiel Naturel de Végétation et plantées de façon très dense (3 arbres/m2) sur de petites surfaces. Chaque mètre carré de forêt se voit allouer un arbrisseau, un arbre de taille moyenne et un arbre de grande taille. Cela permet de recréer les strates naturelles de la forêt et de favoriser les stratégies de captation lumière optimales. La diversité des essences favorise la réimplantation de la biodiversité, chaque essence ayant ses propres auxiliaires et assurant une coopération renforcée entre les essences pionnières et les arbres à croissance plus lente.

Les bénéfices de ces mini-forêts en milieu urbain sont nombreux sur le plan environnemental, social et répondent par ailleurs aux objectifs de transition écologique portés par la collectivité:

  • création d’îlots de fraîcheur,
  • amélioration de l’infiltration des eaux de pluie, 
  • diminution de l’érosion et amélioration de la qualité des sols,
  • amélioration de la qualité de l’air,
  • augmentation de la biodiversité,
  • séquestration du CO2,
  • création de lien social, lieu d’échange, 
  • support d’apprentissage, support de développement de la culture scientifique.

La création de mini-forêts Miyawaki est par ailleurs l’objet de l’action 31 du Plan Nature en Ville.

Deux mini-forêts dans les quartiers des Hauts-de-Saint-Aubin et de la Roseraie 

Le quartier des Hauts-de-Saint-Aubin bénéficie d’un maillage végétal complexe, composé de haies historiques et de bosquets à préserver. L’implantation d’une mini-forêt sur le quartier permettra de compléter la trame arborée en augmentant la surface de canopée et en proposant aux habitants un îlot de fraîcheur supplémentaire. Cette mini-forêt prendra place sur la zone située entre les jardins familiaux de la Fauconnerie, le groupe scolaire Nelson-Mandela et l’aire de stationnement de la rue des Bretonnières. Ce vaste espace enherbé accueillera 1 800 arbres. Au centre de la mini-forêt, une agora offrira aux riverains un îlot de fraîcheur, un endroit idéal à l'observation de la nature et pourra être utilisée comme une classe hors les murs. Les essences retenues pour la plantation seront toutes des essences natives observées dans les haies et boisement de référence à proximité du site.

L’implantation d’une mini-forêt dans le quartier de la Roseraie à l’extrémité de la rue François-Mauriac permettra d’augmenter la surface de canopée urbaine en proposant aux habitants un îlot de fraîcheur supplémentaire. Ce projet favorisera également l’infiltration des eaux de pluie puisque 150 m² d’enrobé seront supprimés et un sol fertile sera reconstitué pour accueillir 450 jeunes arbres. Les essences retenues pour la plantation sont toutes des essences natives et observées dans les haies et boisement de référence à proximité du site. 

L’association MiniBigForest a été mandatée pour accompagner la ville d’Angers dans la création du projet de mini-forêts, l’animation d’ateliers, la plantation et le suivi de cette forêt les 3 premières années. Créée par Stéphanie Saliou et Jim Bouchet, Mini Big Forest est une association loi 1901, qui a déjà accompagné une dizaine de collectivités dans la création de mini-forêts, majoritairement dans la région nantaise. La force de leur association est de fédérer autour des projets de mini-forêts des habitants qui viennent prendre part à la plantation puis au suivi de la forêt jusqu’à son autonomie.