Publié le 27-09-2021
Environnement
Publié le 27-09-2021
Environnement
La direction des Parcs, jardins et paysages possède un parc animalier dont elle doit assurer la subsistance toute l’année, avec une consommation importante de foin. Via une gestion différenciée, certains espaces urbains se prêtent à un traitement en prairie à fourrage, avec également un intérêt particulier en matière de préservation de la biodiversité. C’est une équipe de tondeurs qui a la charge de cette opération, commencée il y a trois ans.
Un "bon" foin est avant tout un fourrage qui répond aux besoins alimentaires des animaux afin de les maintenir en bonne santé. Outre la composition botanique, la productivité des prairies et les conditions de conservation du fourrage, ainsi que la maîtrise technique de la récolte, sont déterminantes pour l’obtention d’un foin de qualité.
Faire du foin consiste à laisser sécher de l’herbe fauchée à l’air libre et au soleil pour faire descendre son taux d’humidité de 75% à moins de 20% le plus rapidement possible, avant de la botteler en vue d’une conservation par voie sèche. Le foin est principalement constitué de graminées et/ou légumineuses issues d’une prairie.
Pour réaliser toutes ces étapes, la Ville d’Angers s’est dotée du matériel adapté à de petites parcelles avec microtracteur, barre de fauche, andaineuse et botteleuse.
Comment le foin va-t-il être utilisé ?
Pour le foin classique (juin - juillet), il est utilisé en fourrage pour les animaux des parcs d’Angers.
Pour les fauches tardives (août -septembre), le foin sera utilisé en litière ou paillage :
Plutôt que de broyer les végétaux sur place et de les évacuer avec d’autres déchets verts à destination de compost, certains sites d’espaces enherbés sont utilisés en prairies fleuries.
Dans le cadre des projets du Budget participatif, les Angevins ont voté pour l’aménagement de prairies fleuries favorables à la biodiversité dans chaque quartier de la ville d’Angers. Ces prairies s’inspirent des prairies naturelles avec une association de fleurs vivaces et d’annuelles adaptées aux conditions de sol, d’exposition et de milieu. Ces plantes herbacées accueillent de nombreux insectes et sont particulièrement favorables à la biodiversité.
Pour préserver la biodiversité, une prairie fleurie se fauche en coupant l’herbe à la base (hauteur de fauche de 10 cm environ) sans la broyer. La fauche peut se faire tardivement pour garantir le maintien de la banque de graines. L’objectif de la fauche est de favoriser le re-semis des annuelles, de maintenir la densité de vivaces et d’obtenir un aspect paysager intéressant. Ensuite, Il faut laisser l’herbe coupée faner, et s’assécher sur place avant de la retirer. Les insectes peuvent ainsi quitter le foin et les graines se déposent sur le sol pour un re-semis naturel.
Enfin, il faut exporter les produits de coupe (c’est-à-dire le foin) si on veut éviter l’envahissement par des graminées et des espèces nitrophiles (qui poussent sur un sol azoté) telles que l’ortie ou le chardon. En exportant le foin, on évite ainsi sa décomposition sur place et donc la restitution au sol de l’azote et du phosphore stockés dans les végétaux.
Ce sont ainsi au total 20 sites de prairies fleuries qui contribuent à une gestion écologique de la faune et de la flore en milieu urbain.