Environnement

Les chenilles de pyrale du buis sont déjà très présentes à Angers, Aussi pour préserver nos buis, les jardiniers sont amenés à effectuer un traitement avec un insecticide biologique : le bactura DF (Bacillus thuringiensis subsp. Kurstaki) proche de celui utilisé sur la processionnaire du pin et qui bloque l’évolution larvaire de la chenille.

Origine

La pyrale du buis est un lépidoptère de la famille des crambidés (crambidae). Originaire d’Asie du Sud-est, la pyrale du buis a été découverte pour la première fois en Europe en 2007, dans le sud-est de l’Allemagne. En 2008, des infestations ont été relevées en France, aux Pays-Bas, en Suisse, puis au Royaume-Uni et en Autriche en 2009.

En France, depuis son premier signalement en Alsace, le ravageur s’est étendu à de nombreuses régions. Il s’attaque au buis commun (buxus sempervirens) très répandu dans le sud de la France, les Alpes du Sud, le Jura et l’Ile-de-France, mais aussi aux buxus microphylla et buxus sinica (Mally and Nuss, 2010) et au buis persan (buxus colchique).
Ce nuisible représente une menace pour les pépinières, les parcs, les jardins mais aussi les buissons de buis qui poussent de manière spontanée en forêt.

Cycle naturel et dégâts

Sa prolifération rapide (avec plusieurs cycles annuels ; au printemps d'abord, avec une seconde émergence en juin ou en juillet, puis une troisième en septembre), l'absence de prédateurs naturels et la faiblesse des moyens de lutte font qu'il est très difficile de s'en débarrasser.

La pyrale du buis réaliserait 2 à 3 générations par an (en Allemagne, selon Korycinska A. and Eyre D., 2011). Le ravageur hiverne au stade larvaire en tissant un cocon entre deux feuilles à l’automne, et poursuit son développement au printemps suivant. Les chenilles recommencent à consommer des feuilles dès les premières chaleurs du printemps.

Les chenilles, bien camouflées dans les buissons, ne sont pas toujours faciles à détecter. Cependant elles ont tendance à remonter à la surface par temps chaud. Les températures optimales auxquelles elles s’alimentent sont comprises entre 18 et 30°C. On observe une perte des feuilles, des feuilles mangées mais avec l’épiderme persistant et des fils de soie sur les buissons ; dans les cas les plus graves, une défoliation complète des buissons peut se produire.

Moyen de lutte

La lutte biologique est un moyen de lutte efficace en utilisant le bacillus thuringiensis, produit qui épargne les abeilles, les humains et les animaux, recommandé pour les jardins privés et vendu en jardinerie.

Néanmoins, les successions de générations (de 2 à 3, voire 4) au cours d'une année, nécessitent des traitements biologiques début avril / mi-mai ainsi qu’en octobre, en dehors des périodes de fonctionnement des pièges à phéromones, sans quoi le résultat final sera à nouveau la défoliation totale du buis. Cette technique est remplacée pendant l’été par du piégeage avec phéromones (en vente en jardinerie).

En cas de défoliation totale et de mortalité du buis : les plants largement infestés peuvent être arrachés et brûlés (ou broyés) mais ne doivent surtout pas être compostés à l'air libre en l'état.

Régulateur naturel

Le moineau domestique en période de nourrissage peut consommer de manière répétée cette chenille. 

Règlementation

Les agents d’Angers Loire Métropole portent leur équipement de protection individuel (EPI) en conformité avec la législation et le code du travail. Cet équipement spécifique est obligatoire même pour les traitements biologiques.

Communication au public

Pendant les traitements, une signalétique est positionnée dans les zones traitées