Enfance

Pour continuer de favoriser le bien-être, la santé et la sécurité des enfants au quotidien aux abords des écoles, la Ville d'Angers a proposé aux parents d'élèves un questionnaire visant à mieux connaître les habitudes de déplacements pour venir à l'école. Entre juin 2024 et mars 2025, ce sont près de 2300 réponses qui ont été apportées. De nombreuses actions sur-mesure, tenant compte des spécificités de chaque école, sont d’ores et déjà engagées autour de 5 leviers forts : concerter, sensibiliser, signaler, aménager et réprimer.

Vous avez été près de 2 300 à vous exprimer sur le questionnaire autour des déplacements vers l'école et je vous en remercie. Près de 900 d’entre vous se sont également portés volontaires pour participer à des groupes de travail pour approfondir le sujet. Cela montre l’importance que vous accordez à la sécurité de vos enfants et à ce temps important du quotidien, et votre volonté de vous associer à cette démarche visant à apaiser les entrées et sorties d'école pour chacun, quel que soit son mode de déplacement. 

Les enseignements issus du traitement de ces questionnaires sont riches et précieux, tant dans l’analyse de vos mobilités quotidiennes (mode de déplacements, durée moyenne…), que dans votre regard pertinent en qualité d’usager du quotidien et concernant vos attentes sur les actions à mettre en œuvre à l’avenir.

5 leviers d'actions sont d'ores et déjà identifiés pour continuer d'apaiser les abords de nos écoles. Ils demanderont une mise en œuvre sur-mesure au regard des contextes spécifiques de chacune des écoles. J'invite aussi chacun à se poser la question de ce qu'il peut faire pour faciliter ce moment délicat de cohabitation sur l'espace public : Si je suis automobiliste, pourrais-je garer ma voiture juste un peu plus loin de l'école ? Si je suis cycliste, est-ce que je veille suffisamment à la priorité des piétons ? Si je suis piéton, suis-je assez attentif à mon environnement ?

Poursuivons ensemble ce chemin pour offrir à chaque enfant angevin et à ses parents un trajet vers l'école aussi sûr, sain, agréable et convivial que possible. 

Les chiffres-clés de l'enquête

  • Avec 37 %, la marche à pied est le premier mode de déplacement pour aller à l'école. La voiture (34 %) et le vélo (24 %) complètent le podium.
  • Les besoins des piétons sont perçus comme bien pris en compte par 66 % des répondants. Ceux des cyclistes par 57 % des répondants.
  • 65 % des trajets matinaux font moins de 1 km, soit moins de 15 minutes à pied. 29 % de ces courts déplacements sont toutefois effectués en voiture.
  • Trois Angevins sur cinq jugent positivement les conditions de sécurité pour se rendre à l'école.
  • Trois pistes d'amélioration plébiscitées : la sécurisation de l'accès piéton (50 %), le ralentissement de la circulation auto (49 %), le développement d'aménagements cyclables (47 %).

La nécessité d'une approche sur-mesure, école par école

Un des constats que l’on peut partager à la lecture des résultats de l'enquête, est le besoin d'une approche sur-mesure. D’un quartier à l’autre, d’une école à une autre, les résultats varient sensiblement. Concrètement, on retrouve :

  • Des écoles où cela se passe bien, d'autres où des points sont à traiter. Cela va permettre de prioriser les lieux où porter les actions et concentrer des efforts là où le besoin est réel et identifié par les familles et les professionnels.
  • Des problématiques spécifiques et des attendus différents selon les écoles. Si certaines écoles font ressortir des actions à mettre en place sur le stationnement vélo, d'autres pointent les accès piétons, alors que certaines mettent l'accent sur les difficultés de circulation et de stationnement en voiture. Dans certaines écoles, les difficultés sont liées essentiellement à des comportements d'usagers, dans d'autres il existe des pistes d'amélioration du point de vue de l'aménagement Ces informations sont précieuses pour mettre en œuvre un plan d'action adapté qui privilégie les axes à traiter en priorité sur chaque école.
  • Des espaces présentant des contraintes ou des opportunités. Un parvis existant ou un trottoir étroit, une rue à sens unique ou une circulation à double-sens, un boulevard passant ou une impasse confidentielle… Les configurations des abords de chaque école sont différents et présentent chacun soit des contraintes à prendre en compte, soit des opportunités à exploiter. D'où l'importance d'un traitement spécifique qui tiennent compte de l'existant et des marges de manœuvre. 

5 leviers d'actions pour un plan 2025-2026 ambitieux

5 leviers d’actions sont aujourd’hui identifiés et déjà mis en œuvre sur certaines écoles avec des applications concrètes et visibles sur le terrain. Ils sont axés tout autant sur les aménagements que sur les comportements à adopter pour des trajets plus agréables et plus sûrs pour tous (pratiques de mobilité, incivilités…). La Ville est pleinement engagée sur le sujet mais l'implication de tous est essentielle. 

Concerter

Concerter, en impliquant parents et professionnels dans la démarche. Si le questionnaire constituait la première étape de la concertation, la mise en place de groupes de travail par quartier ou par école avec des représentants de parents d’élèves poursuit déjà cette démarche. Le dialogue est déjà ouvert avec une douzaine d’écoles.

Signaler

Signaler, en réalisant les marquages nécessaires aux abords des écoles tels que le déploiement de panneaux "Ralentir école" ou “Vitesse : 30Km/h”. Une vaste campagne a été menée dès l'été 2024 pour faciliter la rentrée. Des réflexions pourront également être engagées sur des marquages plus innovants.

Aménager

Aménager, en réalisant des travaux là où c’est nécessaire, selon un planning réaliste . Pour 2025/2026, c’est un budget spécial de 250 000 euros qui sera déployé pour mener à bien les aménagements prioritaires identifiés tels que la suppression de stationnements aux abords des passages piétons pour améliorer la visibilité ou encore l’élargissement de parvis devant certaines écoles, la sécurisation de cheminements piétons ou la pose d’arceaux vélos. Des changements sont aussi apportés dans certains cas au plan de circulation, et une fermeture temporaire de la rue (dispositif de rue école) sera testée dans au moins une école à la rentrée.

Sensibiliser

Sensibiliser, pour faire évoluer les modes déplacements et faire reculer les incivilités. Un parcours dans le cadre des TAP, intitulé “Un trajet pour grandir” se décline déjà sur plusieurs écoles (comme sur la photo à Bordillon) pour aborder ces questions de déplacement vers l’école avec les enfants. Des cartes isochrones indiquant le rayon autour de l’école correspondant à 5 ou 10 minutes à pied et 5 minutes à vélo seront également déployées à l’entrée des écoles afin d’encourager la marche ou le vélo.

Réprimer

Réprimer, en confortant la présence de la police municipale et en renforçant la verbalisation des incivilités Sur les 6 premiers mois de l'année 2024, ce sont plus de 600 avertissements ont été réalisés par les ASVP (Agents de Surveillance de la Voie Publique) sur 29 écoles. Dorénavant, les infractions telles que les refus de priorité aux piétons ou le stationnement interdit sur des trottoirs ou des passages piétons seront systématiquement verbalisées afin d’envoyer un signal fort.

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