Publié le 24-01-2025
Culture
L’année chargée des arts visuels, dans et hors les murs
“Certaines œuvres s’offrent à la vue de tous, dans les rues. D’autres ne se révèlent que lorsqu’on se décide à passer la porte des musées. D’autres encore sont même rarement sorties des réserves en raison de leur fragilité. Que la beauté puisse s’offrir à toutes et tous, et au plus grand nombre, est l’objectif de cette année à Angers. Une beauté objective ou subjective, qui se discute pacifiquement”, lance Nicolas Dufetel au moment de présenter la saison 2025 des arts visuels à Angers.
Échappées d’art, épisode 10
À commencer par le parcours artistique Échappées d’art qui fête cette année sa 10e édition. Depuis son lancement en 2016, une trentaine d’œuvres ont été créées et sont visibles depuis l’espace public, notamment sur des façades d’immeuble.
Trois projets vont venir gonfler le catalogue à partir du mois de juin. C’est le cas, par exemple, de la fresque du collectif La Douceur, à la Roseraie. En effet, leur ancienne œuvre, “Yaye”, est en passe de disparaître suite à la rénovation thermique menée sur le bâtiment, place Jean-XXIII. Suite à un long travail de concertation avec les habitants, les artistes réinvestiront le site avec leur nouvelle proposition originale. 2025 sera aussi l’occasion de mettre en valeur les réalisations existantes via des parcours de visites, des interviews d’artistes et d’Angevins, des expositions, des conférences…
Expositions événements aux musées des beaux-arts, Pincé et Jean-Lurçat
Du côté des musées, quatre temps fort sont à mettre à l’agenda. Le premier, consacré à la restauration du pastel d’Élisabeth Vigée Le Brun L’innocence se réfugiant dans les bras de la Justice, est déjà exposé au musée des beaux-arts aux côtés d’autres œuvres issues de la collection Livois.
Toujours au musée des beaux-arts, le public pourra découvrir le travail numérique bluffant de Miguel Chevalier, à partir du 13 juin. Son installation Digital Floralia repose sur des œuvres immersives et interactives réalisées grâce aux technologies contemporaines incluant réalité virtuelle, algorithmes génératifs et intelligence artificielle.
Autre événement : l’exposition Explorer la couleur présentée au musée Pincé à partir du 22 février. L’occasion de (re)découvrir objets d’art et œuvres du monde entier, de l’Antiquité à nos jours. Et, notamment, des pépites sorties des réserves comme des dessins de Rubens, Poussin ou encore Friedrich.
À noter également, la 10e édition du concours international des mini-textiles, au musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, à partir du 4 avril. Le principe : accrocher 72 œuvres originales (sur les 424 proposées à la sélection) au format identique de 12 x 12 x 12 cm en surface ou en volume, sur un thème donné qui sera cette année Tisser le futur.
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Création contemporaine et patrimoine au Repaire urbain
Direction ensuite le Repaire urbain (RU) dont les salles d’exposition ne désempliront pas en 2025.
Dans l’ordre : les sculptures de l’artiste espagnol Antonio Samo (du 5 mars au 17 mai), Fredrik Odenius (performance, sculpture, dessin) en sortie de résidence “arts visuels” lancée par la Ville (du 20 juin au 27 septembre), le travail sur l’abstraction géométrique de Laura Orlhiac (artothèque, du 20 juin au 27 septembre) puis les œuvres de Makiko Furuichi (peinture grand format et création in situ) à partir du 10 octobre.
Enfin, le rez-de-chaussée du RU accueille à partir du 7 février une exposition consacrée aux 550 ans de la création de la municipalité avec, pour pièces maîtresses, la présentation des deux chartes originales ainsi qu’une sélection de documents et d’objets issus des collections des musées, des archives et des bibliothèques (jusqu’au 7 juin). Et, cet été, une découverte du travail de conservation des objets d’art principalement conservés dans des églises (peintures de chevalet, peintures murales, objets liturgiques, sculptures, textiles…).