Le rendez-vous est traditionnel, à quelques jours de la rentrée scolaire. Le maire Jean-Marc Verchère a effectué une visite de terrain ce jeudi 31 août: "La ville bouge, se transforme, livre des équipements et des services afin d’améliorer le quotidien des Angevins. L’immense chantier du tramway est aujourd’hui derrière nous mais nous continuons à créer les conditions d’une qualité de vie toujours meilleure."

Monplaisir en pleine mutation

C’est le cas à Monplaisir, l’un des deux quartiers en plein renouvellement urbain avec Belle-Beille. Depuis 2020, les opérations et livraisons s’enchaînent: démolition de la barre de l’Europe et du porche Lyautey, ouverture du gymnase rénové et agrandi et de la nouvelle bibliothèque-ludothèque… Et la construction, en cours, d’un premier îlot, au nord de la place de l’Europe, dont la livraison est prévue mi-2024. Celui-ci accueillera 60 logements locatifs adaptés aux seniors, un pôle de santé et des commerces. Suivra, au sud du site, la construction du second îlot qui offrira, en 2026, 30 logements en accession à la propriété et des commerces en rez-de-chaussée. En attendant, une deuxième série de commerces provisoires a été ouverte cet été afin de conserver une activité. À venir également dans le quartier: le réaménagement du jardin de Monplaisir -désormais appelé le jardin Georgette-Boulestreau- et la création d’une grande aire de jeux en lieu et place des deux tours déconstruites en mai, la restructuration de la cité scolaire Lurçat-Mounier ou encore le démarrage des travaux de rénovation de l’école Voltaire dès cette rentrée.

Cours d’école plus fraîches

Ce groupe scolaire est bien entendu inscrit au plan Nature en ville mené par la municipalité. Celui-ci prévoit notamment de transformer les cours d’école afin d’y apporter ombre, fraîcheur, végétation et d’y développer de nouveaux usages. Dans ce domaine, l’école Annie-Fratellini fait figure d’exemple. À quelques arrêts de tramway de Monplaisir, la délégation a pu en effet découvrir les travaux menés cet été dans la cour des maternelles et des élémentaires. Résultat: 525 m² de surfaces végétalisées et désimperméabilisées supplémentaires, en attendant la plantation cet hiver de 17 arbres. À noter: le projet a été lauréat du Budget participatif en 2020 sous l’intitulé "Aidons l’école à bouger pour mieux apprendre". Outre le réaménagement des cours, celui-ci prévoit la livraison de matériel pédagogique pour développer de nouvelles pratiques et activités en extérieur. "Ce qui a été fait à Annie-Fratellini démontre l’importance de la concertation dans de telles opérations, précise Karine Engel, adjointe à la Citoyenneté. Ici, élèves, parents, enseignants et animateurs ont été force de proposition en termes de diagnostic, d’usages et même d’agencement des espaces."

Continuités cyclables

Le prochain arrêt de la visite donne rendez-vous rue André-Gardot où une nouvelle piste cyclable à double sens est d’ores et déjà opérationnelle. "Nous complétons ici le tronçon qui manquait entre l’avenue Jeanne-d’Arc et la voie verte qui rejoint Saint-Barthélemy-d’Anjou, explique Jacques-Olivier Martin, adjoint à la Voirie, au Stationnement et aux Bâtiments. Plus globalement, à l’échelle d’Angers Loire Métropole, nous travaillons au développement de voies cyclables sécurisées, Ouvre une nouvelle fenêtre pour une circulation fluide, confortable et rapide."

Un nouveau restaurant à Reculée

Direction la rive droite de la Maine désormais, en face du centre hospitalier universitaire (CHU), là où se sont succédé mini-golf et "guinguette". C’est ici qu’ouvrira un nouveau restaurant en février prochain. Propriétaire du site, la Ville a procédé à la réhabilitation du bâtiment existant (90 m²) et à la création d’une extension de 95 m² et d’une terrasse de 135 m² tournées vers la rivière. Le tout en ossature bois et avec des matériaux biosourcés. Le projet, confié à l’architecte Anaïs Bordeau, sera exploité par Nicolas Rondeau et Charles-Henri de Froissard, tous les deux natifs d’Angers, qui ont désormais la charge des aménagements  intérieurs et des équipements (cuisine, mobilier…). "Plus qu’un restaurant, nous souhaitons créer un lieu de vie accessible à tous, avec des assiettes de qualité", ambitionne le duo.

L’établissement est l’une des pièces du réaménagement du secteur Reculée, long de 1700 m, de la promenade de Reculée jusqu’au pont de Segré, dans le cadre du programme Rives vivantes. Objectifs ici: désimperméabiliser et renaturer le site afin de préserver la biodiversité et de faciliter l’accès à l’eau via de grandes promenades et un rééquilibrage des espaces dédiés à la voiture, aux piétons et aux vélos.

Quartier d’affaires

Enfin, la visite de terrain a été également l’occasion de faire le point sur le quartier d’affaires de la Gare, Cours Saint-Laud. "Il faut se rappeler ce qu’était le secteur Giffard-Langevin il y a encore dix ans. À savoir une succession d’entrepôts logistiques et de friches le long des voies ferrées, se souvient Jacques-Olivier Martin. Aujourd’hui, on y vit, on y dort, on y travaille." Cela grâce à une place désormais végétalisée et libérée du stationnement, une nouvelle passerelle à l’architecture moderne, un parc arboré de 8000 m² côté Éblé, l’ouverture de nouveaux commerces et logements et aux 84000 m² de bureaux dédiés aux activités tertiaires. 89% sont d’ores et déjà livrés ou engagés, de quoi accueillir 35 entreprises et plus de 3000 emplois, 4000 à terme.