Théophile-Paul a choisi Samantha Davies « parce qu’on en a parlé à l’école ». Calvin, lui, a préféré soutenir Sébastien Marsset. « Il a un bateau orange, c’est ma couleur préférée ». Quant à Kelya, c’est la benjamine de l’épreuve Violette Dorange qui a eu ses faveurs. « C’est une fille et pour moi, c’est la meilleure ». Comme eux 3, chacun des douze enfants volontaires a choisi avant le départ début novembre, un des concurrents avec l’objectif de suivre sa progression tout au long de la course. 

Un suivi du parcours qui constitue toujours le premier des rituels chaque mercredi après-midi. Fabien, l’animateur du groupe, détaille ainsi le classement de la course et révèle la position GPS exacte de chaque navigateur au pointage de 14h30. Les enfants sont alors invités à noter la position de leur skipper et de la reporter ensuite sur leur planisphère. Après trois mois de course, c’est peu dire que latitude et longitude n’ont plus de secrets pour eux, tant ils sont à l’aise pour reconnaître également l’Equateur, citer les continents, placer les 3 grands caps ou encore identifier la zone du pot-au-noir ou le point Némo. « L’idée est de profiter de la course pour apprendre en s’amusant », glisse Fabien, ravi de transmettre ses connaissances. « On a pu parler des bateaux et de leurs caractéristiques telles que les voiles, foils, coques ou mâts, mais aussi aborder des éléments de navigation comme l’importance des vents, des courants, des vagues ou des trajectoires. Il y a tant à dire autour de cette course ! »

Surtout face à un groupe passionné et curieux, toujours prêt à tenter de résoudre « la question du jour » posée par Fabien. Ce mercredi 15 janvier, il s’agissait de savoir comment fonctionne l’électricité sur un bateau. Très vite les mains des enfants se levaient pour esquisser des réponses, souvent pertinentes, jusqu’à trouver les trois systèmes utilisés faisant appel au vent, au courant ou à l’énergie solaire. L’occasion pour Fabien d’amener quelques notions scientifiques et de préciser les réponses. Au fil des semaines, les enfants se sont ainsi interrogés sur des questions techniques, sportives, écologiques, scientifiques ou plus simplement logistiques pour mieux comprendre la vie d’un navigateur en solitaire pendant 45 000 km en mer. 

Des séances riches toujours conclues par le visionnage du journal du Vendée Globe de la veille pour voir les dernières actualités de la course. Un journal particulier ce 15 janvier, lendemain de l’arrivée du vainqueur Charlie Dalin, de retour aux Sables d’Olonne après 64 jours, 19 heures et 22 minutes ! Un skipper qu’aucun enfant n’avait choisi avant le départ. Au contraire de leur animateur !