Il y a les veilleurs, qui se préoccupent des violences verbales (insultes, etc…). Les gardiens qui s’attachent aux violences physiques. Les bergers, qui s’inquiètent des enfants isolés. Mais aussi les mages qui sont attentifs aux émotions de tous ou encore les conseillers qui tentent de résoudre les conflits en proposant des solutions «sans punir personne»… Au total, 7 rôles sont attribués chaque semaine aux différents membres du conseil (avec parfois le même rôle pour plusieurs enfants) avec des missions définies visant à réguler les situations vécues ou observées sur la cour, à la cantine ou lors de la garderie. Chacun se voit donc impliqué dans la gestion des petites tensions du quotidien et devient acteur de changement par son engagement et son sens de l’observation.  

Toutes ces situations sont ensuite reprises collectivement lors du Conseil de village qui consiste en un temps de parole régulé durant lequel chaque rôle est passé en revue. Cela permet de faire le point sur les belles actions effectuées et les difficultés rencontrées. Le but n’est jamais de punir ou de chercher des coupables mais bien de chercher des solutions collectives aux problématiques vécues. Centré sur la valorisation de l’empathie et la capacité à se préoccuper de l’autre, ce village compte pour beaucoup dans le bien-être de chacun au sein de l’école et permet d’apaiser bon nombre de situations. Au terme du Conseil, les enfants changent de rôles pour la semaine suivante. 

Sur Adrien Tigeot, la dynamique collective est déjà bien engagée et le conseil s’implique bien au-delà des rôles attendus de chacun. Ainsi de beaux projets ont été mis en œuvre comme la réalisation d’un drapeau matérialisant le message «stop au harcèlement» ou encore la visite collective de l’exposition «Lâche la Violence» au Relais-Mairie de Monplaisir par tous les membres du Conseil le lundi 5 février sur les temps d’activités périscolaires.