La violence intrafamiliale est définie selon le ministère de la Justice comme "un comportement abusif dans le but de contrôler ou de faire du tort à un membre de sa famille ou à une personne qu’il ou elle fréquente. La violence familiale peut prendre différentes formes de maltraitance physique et psychologique, ainsi que de la négligence commise par des membres de la famille, ou un partenaire intime. Il peut s’agir d’un geste isolé de violence ou d’un certain nombre de gestes qui s’inscrivent dans un cycle de maltraitance".
La violence au sein du couple est définie selon l’OMS comme "tout comportement au sein d’une relation intime qui cause un préjudice ou des souffrances physiques, psychologiques ou sexuelles et qui inflige des actes d’agression physique, des rapports sexuels forcés, de la violence psychologique et des comportements autoritaires et tyranniques".
Stéréotypes de genre : Ce sont des croyances sur les différences femmes-hommes concernant les compétences, les comportements, les aptitudes physiques et psychologiques. La formation du stéréotype de sexe correspond souvent à une logique essentialiste. Cela consiste à expliquer ce que les gens font (conduites, comportements) par ce qu’ils sont (essence, nature). Un stéréotype sexiste, c’est attribuer à une personne des caractéristiques en fonction de son sexe et de son appartenance supposée au groupe du même sexe. Invisibles et intériorisés, ils fonctionnent comme des "prêts à penser ". Ils alimentent l’idée de la différence des sexes selon laquelle il serait naturel que les femmes et les hommes aient des rôles différents et hiérarchisés dans la société.
Egalité/inégalité : Pour le Conseil de l’Europe, l’égalité entre les femmes et les hommes "c’est observer la même autonomie, responsabilité et visibilité des deux sexes dans toutes les sphères de la vie publique et privée, hors de toute référence aux différences liées au sexe, s’oppose simplement au concept d’inégalité entre les sexes, c’est à dire aux disparités des conditions de vie des femmes et des hommes. Il soutient le principe d’une pleine participation des femmes et des hommes à la vie en société. Le principe d’égalité des sexes commande d’accepter et de valoriser également les différences inhérentes aux femmes et aux hommes, avec les différents rôles qu’ils et elles jouent en société.
Il intègre le droit à la différence. Ceci implique de prendre en compte les différences parmi les femmes et les hommes, relatives à leurs classes sociales, leurs opinions politiques, leurs religions, ethnies, races ou orientations sexuelles. L’égalité entre les femmes et les hommes implique de considérer de quelle façon il est possible d’aller plus loin afin de changer les structures de la société qui contribuent à maintenir des relations de pouvoir inégales entre les femmes et les hommes".
Discrimination : "Discriminer, c'est traiter une personne ou un groupe de personnes de manière différente et inégale en raison de critères identitaires tels que le sexe, le genre, la classe sociale, la race, l'orientation sexuelle... À chacun de ces critères correspond une norme valorisée au sein de notre société - la norme blanche, la norme masculine, la norme hétérosexuelle... Et lorsque nous nous en écartons, nous nous exposons à des traitements dévalorisants et à des violences. Nos droits fondamentaux, notre dignité et notre humanité ne sont pas respectés."
Floréal Sotto et Nora El Massioui, 40 activités pour renforcer son courage social - Agir contre les préjugés et les discriminations au quotidien.
Il y a discrimination juridique lorsque trois éléments sont réunis :
- un traitement défavorable envers une personne ou un groupe de personnes ;
- en raison de critères définis par la loi (origine, handicap, sexe, religion, orientation sexuelle, apparence physique…) ;
- dans un domaine prévu par la loi : l’emploi, l’éducation, le logement, l’accès aux biens et services publics et privés.
La loi reconnaît plus de 26 critères de discrimination (liste des critères sur le site du Défenseur des droits, Ouvre une nouvelle fenêtre). Défavoriser une personne en raison de ses origines, son sexe, son âge, son handicap ou encore ses opinions politiques ou philosophiques est interdit par la loi et les conventions internationales auxquelles adhère la France. La discrimination est un délit (3 à 5 ans d’emprisonnement et de 45 000 € à 75 000 € d’amende).
Le mot "sexe" se réfère aux caractéristiques biologiques qui différencie les femmes des hommes.
Le genre sert à désigner "les rôles qui sont socialement déterminés. Les comportements, les activités, les attributs qu’une société considère comme appropriés pour les hommes ou pour les femmes".
Ce terme "désigne aussi les relations entre personnes et la répartition du pouvoir dans ces relations" (OMS).
Sexisme : selon le Haut Conseil à l’Egalité, le sexisme est une idéologie qui repose sur le postulat de l’infériorité des femmes par rapport aux hommes, d’une part, et d’autre part, un ensemble de manifestations : gestes, propos, pratiques et comportements, des plus anodins en apparence (remarques…) aux plus graves (coups, viols, meurtres…). Ces manifestations ont pour objet de délégitimer, stigmatiser, humilier ou violenter les femmes et ont des effets sur elles (estime de soi, santé psychique et physique et modification des comportements).
Virilistes : associés à des valeurs viriles. La virilité, c'est l'ensemble des attributs que constitue l'image d'une masculinité idéalisée. La virilité constitue l’attribut des hommes et des garçons dans leurs rapports au monde, aux femmes et aux hommes (force, courage, capacité à se battre, "droit" à la violence et aux privilèges associés à la domination de ceux qui ne peuvent pas être virils : femmes, enfants…).
La virilité varie selon les époques, les domaines sociaux et les lieux observés. Être viril sous Louis XIV, c'était avoir des talonnettes, un petit nœud et de longues perruques.