Maîtrise des dépenses de fonctionnement et de la dette, progression de l’épargne et investissements élevés sont les principaux enseignements du budget primitif voté au conseil municipal du 25 mars. Auquel il faut ajouter, comme c’est le cas depuis le début du mandat, la stabilité des taux de fiscalité.

L’épargne nette en hausse de 42%

Pour ce qui concerne les grandes masses budgétaires, celles-ci affichent dans la section "fonctionnement" 223 millions de recettes (+0,5% par rapport à l’an passé) pour 199,9 millions d’euros de dépenses (-1,5% comparé à 2018). Ce qui permet à la Ville de dégager une épargne de gestion de 23,1 millions d’euros qui, une fois retranchée l'annuité de la dette, porte le montant de l’épargne nette à 11,1 millions d’euros, soit une augmentation de 42% par rapport à l’exercice précédent. Conséquence: l’emprunt d’équilibre prévu pour financer les investissements passe de 36 millions d’euros en 2019 à 17,6 millions en 2019, soit deux fois moins, et devrait être signé à un taux exceptionnellement bas.

Des efforts de gestion

La maîtrise des dépenses de fonctionnement se concrétise cette année par une baisse totale de 1,5%. Dans le détail, les charges de personnel restent stables. Les efforts de gestion liés au fonctionnement des services (-4,5%) et la baisse des participations dans les organismes extérieurs permettent de financer une hausse de 1,9% des subventions au milieu associatif (notamment dans le domaine du social, de l’éducation, de l’enfance, de la citoyenneté et de la vie des quartiers).

84,1 millions d’euros d’investissement

Du côté des investissements, 84,1 millions d’euros sont inscrits au budget 2019, après une année 2018 record (91 millions d’euros). De tels montants s’expliquent par le financement des grands projets structurants du mandat, dont la plupart vont être livrés très prochainement. C’est le cas de la patinoire à Quai Saint-Serge (10,6 millions d’euros), du centre de congrès (8 millions), du hall de l’hôtel de ville (4,75 millions), de l’opération Cœur de Maine (4,5 millions) ou encore de l’hôtel des associations à Jean-Vilar (4,3 millions). Sans oublier les dépenses liées au nouveau programme de rénovation urbaine enclenché à Belle-Beille et à Monplaisir, à l’aménagement des ZAC, au nouvel espace culturel dans l’ancien restaurant universitaire des beaux-arts, aux travaux du théâtre Chanzy et du musée Pincé, au projet de cuisine centrale, à la végétalisation de la ville, au budget participatif ou encore au tout nouveau Plan vélo, également adopté au conseil municipal du 25 mars.

Une dette maîtrisée

Afin de financer tous ces investissements, la Ville poursuit sa gestion rigoureuse du budget, ce qui lui permet de limiter le recours à l’emprunt et de maîtriser ainsi sa dette. En 2019, la capacité de désendettement de la collectivité continue de diminuer pour atteindre 7 ans, contre 7,7 ans l’an passé. Une donnée très satisfaisante quand on sait que le seuil critique est fixé à 12 ans par l'Etat.

Evolution des dépenses de fonctionnement

En millions d'euros

Evolution des recettes de fonctionnement

En millions d'euros

Evolution des charges de personnel

En millions d'euros

Evolution des niveaux d'épargne

En millions d'euros

84 millions d'euros d'investissement

Principales opérations d'investissement

Et aussi: reconversion du pôle Jean-Vilar, 4,3 millions; Nouveau programme national de renouvellement urbain (groupe scolaire Pierre-et-Marie-Curie, ALSH Lac de Maine...), 4 millions; ZAC (cours Saint-Laud, Roseraie, Capucins, Thiers Boisnet, Verneaux), 2,7 millions; projet de cuisine centrale Eparc/CCAS, 2,2 millions; RU des beaux-arts, 1,8 million; rénovation du théâtre Chanzy, 1,3 million; actions spécifiques sur le végétal, 1,3 million; parc des sports de la Baumette, 1 million; mission citoyenne/budget participatif, 1 million; musée Pincé, 0,8 million; voies sur berges, 0,7 million...

"La Ville est en très bonne santé financière"

 

Trois questions à Daniel Dimicoli, rapporteur du Budget

Quel regard portez-vous sur le budget primitif 2019 que vient d’adopter le conseil municipal?
Il est scrupuleusement fidèle à la stratégie financière que nous mettons en œuvre depuis le début du mandat. Fidèles à nos engagements, nos objectifs reposent sur trois piliers forts que sont la maîtrise des dépenses de fonctionnement, l’amélioration de l’épargne et la maîtrise du niveau d’endettement. Et nous y sommes arrivés sans pour autant remettre en cause notre politique d’investissement élevé, qui permet de financer les grands équipements mais également l’entretien de la voirie et du patrimoine. Tout cela sans augmenter les taux d’imposition.

Comment parvenir à maîtriser les dépenses de fonctionnement?
La Ville a adopté cette démarche dès 2014, bien avant le contrat passé avec l’État qui s’engage à ne pas diminuer ses dotations si la hausse moyenne des dépenses de fonctionnement de la collectivité ne dépasse pas 1,2%. Pour arriver à nos fins, nous avons réussi à stabiliser les charges de personnel, à diminuer les frais de fonctionnement des services et à baisser les participations financières de la Ville à des organismes extérieurs. Conséquence en 2019: la baisse des dépenses de fonctionnement sera de 1,5%, alors que les subventions destinées aux associations et au CCAS augmenteront, elles, de 1,9%.

La Ville continue à emprunter. Quel est son niveau d’endettement?
Notre épargne est en constante progression, ce qui permet de limiter le recours à l’emprunt. Cette année, nous allons souscrire un emprunt d’équilibre de 17,6 millions d’euros, un montant deux fois inférieur à celui de l’an passé, alors que nos dépenses d’investissement vont s’élever à plus de 84 millions. Notre niveau d’endettement reste dans la moyenne des villes de notre strate avec une capacité de désendettement de 7 ans. Ce qui est très satisfaisant quand on sait que le seuil critique est fixé à 12 ans. La dette est donc maîtrisée et la Ville en très bonne santé financière.

Encours de la dette

En millions d'euros

Débat d'orientation budgétaire

Le débat d'orientation budgétaire 2019 a eu lieu lors du conseil municipal du 25 février. Deux éléments ont été présentés lors de cette séance: le rapport d'orientation budgétaire et, comme le prévoit la loi, une présentation des orientations de la collectivité en matière de ressources humaines. Ces deux éléments sont à télécharger ci-dessous.