S'il est un temps emblématique des opérations de rénovation urbaine, c'est bien les déconstructions d'immeuble, de part leur côté spectaculaire et symbolique. La rénovation du quartier de Monplaisir n'échappe pas à la règle: après la déconstruction de la barre de l'Europe puis du porche Lyautey, ce sont maintenant les tours Galliéni qui vont progressivement disparaître du paysage, du fait de leur inadaptation aux normes actuelles d'accessibilité et de sécurité.

Après le démontage des équipements intérieurs (sanitaires, radiateurs, etc.), le "grignotage", c'est-à-dire la déconstruction du bâti, a commencé ce lundi 22 mai sur les tours 16 et 18, et devrait se prolonger sur deux à trois semaines. Suite au tri des matériaux et à leur évacuation vers les filières de recyclage adaptées, l'espace libéré sera nivelé et végétalisé pour agrandir le jardin Galliéni. A noter que pour renommer ce parc une consultation est en cours auprès des Angevins, jusqu'au 15 juin.

Pilotée par Angers Loire Habitat, l'opération vient conclure un long processus de relogement mené avec les 57 familles qui occupaient les deux tours. Près de la moitié d'entre elles ont souhaité rester sur le quartier; les autres se sont installées dans un autre quartier d'Angers ou une autre commune de l'agglomération, selon leur choix. Dans tous les cas, le déménagement a été organisé et financé par le bailleur. 

"Les déconstructions sont toujours des moments qui marquent la vie d'un quartier, souligne le maire Jean-Marc Verchère. Au-delà de leur portée symbolique, elles transforment fortement l'espace, comme on l'a vu avec la déconstruction du porche Lyautey qui a ouvert de nouvelles perspectives sur la place de l'Europe."

Equipements publics (écoles, bibliothèque, gymnase...), commerces, parcs et bien sûr logement, avec la réhabilitation de 1470 logements et la construction de 430 autres: à son terme la rénovation de Monplaisir aura considérablement transformé le quartier, qui bénéficiera dès ce mois de juillet de l'arrivée du tramway avec l'ouverture de la nouvelle ligne.

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