Conférence proposée dans le cadre du cycle "La démocratie en Afrique noire francophone, entre héritage colonial et spécificités locales".
L'importance de l'assertion de l'ancien président américain Abraham Lincoln (1809-1865) selon laquelle « La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », n'est plus à démontrer. Tant elle est érigée en maxime général aussi bien dans les grandes sociétés démocratiques (la société occidentale) que dans les États où la démocratie est en pleine construction (les États africains).
Pour ce qui est de l'Afrique noire d'expression francophone, la démocratie se développe dans un contexte assez complexe marqué par un double héritage : d'une part, l'héritage colonial français, qui a influencé et continue d'influencer les systèmes institutionnel, politique et administratif et les structures de l'État ; d'autre part, les réalités historiques et socio-culturelles qui façonnent des formes d'expression du pouvoir et de légitimation souvent différentes des modèles occidentaux. Une telle dualité engendre ce que l'on peut appeler souvent « démocratie hybride », parfois instable et oscillant entre formalismes constitutionnels et pratiques néo-patrimoniales. Cette situation est exacerbée par les récentes et diverses crises qui bousculent le système démocratique tant dans sa conception que dans sa mise en oeuvre et justifiant que l'on puisse y accorder une attention particulière
Intervenant : Yentaguime Djamongou, doctorant en décentralisation, regroupements territoriaux et fonction publique en France et au Togo à l'université d'Angers.
Cycle à poursuivre le :
- Mercredi 17 décembre 2025 : Les "grandes démocraties" face aux enjeux actuels et l'Afrique face à ses défis : entre liens historiques et émancipation.