Publié le 17-11-2025
Sport // Loisirs
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Sport // Loisirs
Côté glace, les Ducs d'Angers, c'est trois coupes de France, une actuelle place de leader de la ligue Magnus, et tout récemment une qualification pour la finale de la Coupe continentale, décrochée à domicile le week-end du 14 au 16 novembre. Côté coulisses, c'est une centaine de bénévoles mobilisés à chaque match à l'IceParc, pour accueillir le public et permettre le bon déroulement des rencontres.
"Les Ducs, c'est un peu une grande famille", apprécient Bernadette et Raymond Aligné, bénévoles depuis 40 ans. Et ladite famille s'est brusquement agrandie un certain 14 septembre 2019, avec l'ouverture de l'IceParc. "A la patinoire du Haras, on n'était qu'une vingtaine à chaque match et c'était suffisant", évoque Christel Nozay, responsable des bénévoles, qui se rappelle du branle-bas de combat pour le match inaugural. "J'ai appelé la famille, les amis... La plupart ne connaissait rien au hockey mais a accepté de venir donner un coup de main." Et certains ont attrapé le virus : "Mon beau-frère fait encore partie de l'équipe, il a même passé une formation pour tenir la table de marque."
Depuis, l'organisation s'est bien rodée et bénéficie de l'engouement suscité par le club : "Cette année il y a 200 bénévoles d'inscrits, avec des étudiants, des retraités, certains qui sont porteurs de handicap ou d'un trouble autistique, détaille Christel Nozay. La variété des tâches permet d'accueillir tout le monde."
Concrètement, les opérations commencent trois heures avant le coup d'envoi, avec l'installation des banderoles publicitaires, de la signalétique sur le parvis, ou encore des salons qui accueillent les partenaires et les VIP. Puis à deux heures du match, c'est le moment du briefing durant lequel Christel affecte chacun à une tâche précise : scan des entrées, guichet pour le retrait des billets, orientation du public dans la patinoire, tenue des boutiques et des bars... "Evidemment chacun a ses préférences et ses habitudes, mais il faut aussi s'adapter aux imprévus ou événements exceptionnels, comme lorsqu'une animation publicitaire prévoit de faire rentrer des voitures sur la glace entre deux tiers-temps."
Matchs à guichets fermés
Les tâches se prolongent ensuite après match : "On ne s'occupe pas du nettoyage mais on ramasse le plus gros, parfois il faut aussi accompagner un joueur au contrôle anti-dopage." Et la soirée se conclut invariablement par un pot convivial, avec toujours la visite d'un ou deux joueurs, bien conscients de l'importance des bénévoles dans le succès du club, sportif mais aussi public. "C'était un vrai enjeu à l'ouverture de l'IceParc, se souvient Christel. Par rapport au Haras la capacité d'accueil a été plus que triplée, remplir les tribunes n'était pas une évidence..." Pari plus que réussi : la quasi-totalité des matchs à l'IceParc sont joués à guichets fermés.
Les personnes qui sont intéressées pour rejoindre l'équipe de bénévoles des Ducs d'Angers peuvent se manifester par mail : benevoles(at)lesducsdangers.fr
Christel Nozay, responsable des bénévoles
"J'ai découvert le hockey sur glace à Albertville, où j'ai eu la chance d'assister aux Jeux olympiques en 1992. Ca a été un vrai coup de coeur, et de retour à Angers j'ai commencé à suivre les Ducs. Je suis devenue bénévole par l'intermédiaire de Raymond et Bernadette Aligné (lire ci-dessous) qui étaient clients de la pharmacie où je travaille. Puis en 2013, on m'a proposé de devenir responsable des bénévoles. C'était lors de la première réception de la Coupe continentale, à la patinoire du Haras. A l'époque c'était assez simple, mais tout a changé avec le déménagement à l'IceParc. Aujourd'hui il y a beaucoup plus à faire, il faut être très organisé et attentif à tous les détails, ce qui me correspond très bien ! C'est sûr que ça me prend beaucoup de temps, mais c'est un plaisir de suivre ces joueurs et de participer au développement du club."
Michel Marchais, président du club de supporters des Raptors
"J'ai fondé les Raptors il y a 22 ans, avec mon épouse et mon fils. Aujourd'hui nous sommes environ 90, et sommes présents à tous les matchs à l'IceParc pour encourager les Ducs. Nous les suivons très souvent aussi en déplacement, en France mais aussi à l'étranger. Nous sommes par exemple allés en Allemagne et au Danemark pour la Coupe continentale.
Je connais presque toutes les patinoires de France, à part celles de Nice et Marseille. J'aime beaucoup le Coliséum d'Amiens, même si bien sûr l'IceParc est la plus belle !"
Comme souvent, tout commence avec les enfants : "Notre fils s'est mis au hockey en 1986, c'était quatre ans après l'ouverture de la patinoire du Haras", se rappelle Bernadette Aligné. Dans ce club naissant tout était à faire, et les parents décident d'apporter leur pierre à l'édifice. “Il fallait quand même une sacrée motivation, évoque Raymond. Je me souviens de déplacements où on emmenait les jeunes à Brest pour les voir jouer une petite demi-heure...”
Au tournant des années 90, le fiston raccroche les patins mais Bernadette et Raymond poursuivent l'aventure. "C'était l'époque où les Ducs ont rejoint le championnat élite, mais évidemment c'était très différent d'aujourd'hui. Pendant longtemps c'est moi qui ai lavé les maillots des joueurs", sourit Bernadette. L'un et l'autre tiennent aussi régulièrement la boutique du club, tâche qu'ils exercent encore aujourd'hui à l'IceParc.
En 2007, Raymond devient responsable du matériel. Pendant trois ans il accompagne l'équipe pro lors de ses déplacements, et suit les matchs sur le banc à côté des joueurs. "C'est l'année de la première victoire en Coupe de France à Bercy", savoure-t-il. Les vedettes de l'époque s'appellent Jean-François Jodoin, Jonathan Bellemare ou encore Tomas Baluch. "Tomas vient régulièrement à l'IceParc, et il passe nous voir à chaque fois, souligne Bernadette. Il y a une vraie proximité avec le staff, les joueurs... Bien sûr le club s'est professionnalisé et beaucoup de choses ont changé, mais l'état d'esprit est resté. Les Ducs, c'est une grande famille."