Culture

La première édition du BAAM, événement littéraire dédié à la jeunesse, aura lieu jeudi 3 avril au centre Jacques-Tati. Avec en fil rouge un plateau radio animé par des élèves du collège David-d'Angers. Mercredi 26 mars, des ateliers étaient organisés pour les préparer à prendre l'antenne.

Rendez-vous littéraire dédié à la jeunesse, le BAAM (pour "bureau des ados avides de mots") aura lieu le 3 avril au centre Jacques-Tati pour sa première édition. Un événement pour et par les jeunes, largement impliqués dans sa préparation. A l'image des élèves de la classe de 3eB du collège David-d'Angers, réunis mercredi 26 mars dans le CDI de l'établissement pour préparer leurs interventions, en collaboration avec Radio Campus. 

"Ils animeront des débats en direct, réaliseront des interviews d'auteur et portraits de lecteur", détaille Céline Guérin, professeure documentaliste qui encadre la participation des élèves avec sa collègue Anne Crozet, professeure de français. "Des fictions sonores enregistrées pendant ces ateliers seront aussi diffusées."

Pour les élèves, c'est aussi l'occasion d'explorer leur rapport à la lecture. Beaucoup évoquent un monde découvert avec Harry Potter, d'autres la mentionnent comme le prolongement d'autres pratiques culturelles. A l'image d'Aïssata, qui dévore les livres dont est issue sa série préférée, Journal d'un vampire : "Ca permet de découvrir d'autres histoires, d'autres personnages qui sont très peu présents ou complètement absents de la série."

La place de la lecture, dans une offre de loisirs aujourd'hui très diversifiée, sera ainsi interrogée lors des différents débats préparés par les collégiens : "Est-ce qu'il vaut mieux d'abord lire le livre ou voir le film ?", "Que choisir entre mangas et romans ?"

Sur ce dernier sujet, Yoé sera l'avocat du manga, qu'il considère comme "une bonne porte d'entrée sur la lecture, plus accessible et moins intimidante que les romans". Ceci sans dénigrer ces derniers : "J'en lis aussi !", précise l'adolescent. Pour Gabrielle, sa contradictrice, le roman permet justement de "faire appel à l'imaginaire, d'inventer ses propres représentations". Leur échange sera animé par Luna, médiatrice du débat, qui aura notamment pour charge de veiller au respect du timing : "Le débat devra durer 4 à 7 minutes maximum. On a déjà eu l'occasion de faire des travaux de radio, mais ce sera la première fois que ce sera diffusé, et en direct !" Une perspective un peu intimidante, qu'ils préparent avec sérieux et l'envie de montrer que les jeunes et la lecture, ce n'est pas de l'histoire ancienne.

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