Publié le 12-09-2024
Jeunesse
Publié le 12-09-2024
Jeunesse
On les surnomme les "kapseurs" : des jeunes de 18 à 30 ans, pour la plupart étudiants, engagés dans une "colocation à projet solidaire".
Imaginé par l'Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville), ce dispositif permet à des jeunes d'accéder à un logement à loyer modéré, situé dans un quartier prioritaire, avec en contrepartie l'engagement de participer à des actions collectives pour renforcer le lien social, développer les solidarités ou encore mener des projets culturels. "Ces actions peuvent être menées à notre initiative, ou en lien avec des associations ou maisons de quartier, détaille Maëlys, étudiante en design et kaspseuse à Belle-Beille. Nous réalisons aussi du mentorat, c'est-à-dire l'accompagnement de jeunes du quartier, notamment dans leur parcours scolaire avec de l'aide aux devoirs."
33 colocations pour 83 kapseurs
A Angers, ce modèle concerne 33 colocations, au bénéfice de 83 kapseurs. Il est amené à se pérenniser et se développer : c'est le but de la convention pluri-partenariale signée mercredi 11 septembre, salle de l'Europe à Monplaisir, par l'Afev, la Ville d'Angers, la préfecture, la CAF et les bailleurs sociaux du territoire (Angers Loire Habitat, Podeliha, Soclova).
"Les colocations à projet solidaire permettent de tisser un lien entre les campus et les quartiers, avec des échanges positifs y compris pour les kapseurs, qui en retirent une expérience souvent très riche. C'est du gagnant-gagnant, souligne Christophe Paris, directeur général de l'Afev. Elles contribuent aussi à lever le frein du logement dans l'accès aux études supérieures."
"Lorsque les colocations à projet solidaire ont été lancées à Angers, elles concernaient une vingtaine de jeunes, relève le maire Jean-Marc Verchère. Ils sont aujourd'hui beaucoup plus nombreux, et nous souhaitons que ce système continue à se développer. Il contribue à améliorer le cadre de vie dans les quartiers et s'inscrit en cohérence avec les opérations de rénovation urbaine en cours, comme ici à Monplaisir."