Environnement

Alors que l'année 2023 s'annonce particulièrement sèche, les services de la Ville d'Angers se sont préparés à la pénurie par un ensemble de mesures précises, inscrites dans un plan établi au niveau de la Communauté urbaine.

Face à l'accroissement des épisodes de sécheresse et de leur intensité, Angers Loire Métropole s'est dotée d'un plan de gestion de l'eau, Ouvre une nouvelle fenêtre qui détaille les restrictions à appliquer en fonction des différents paliers de pénurie. Il a été élaboré avec les services de la Ville d'Angers, qui représentent les plus gros volumes à l'échelle des communes membres de la communauté urbaine.

"Ce plan a pour but de répondre aux évolutions de la tension hydrique, avec des baisses de consommation graduées, détaille Hélène Cruypenninck, adjointe au maire déléguée à l'Environnement et à la Nature en ville. Il nous permet de savoir précisément où et comment réduire les consommations, tout en maintenant les usages impératifs."

Ainsi au stade "vigilance", en vigueur en ce milieu de mois de juin, les mesures qui s'appliquent permettent d'économiser la moitié de l'eau habituellement consommée. Elles se traduisent par exemple, au niveau de la propreté publique, par le passage de cinq lavages hebdomadaires à un seul. Et avec le passage au niveau "alerte", le lavage de la voie publique est totalement interrompu: seuls sont maintenus les nettoyages indispensables à la salubrité, comme ceux des places de marché.

Préserver les îlots de fraîcheur

Toutefois certaines dispositions peuvent sembler contre-intuitives, et supposent de s'inscrire dans le temps plus long de la résilience du territoire. "Le niveau "alerte" entraîne l'arrêt total de l'arrosage de la plupart des espaces paysagers, poursuit l'élue, mais à l'inverse certains jeunes arbres et massifs font alors l'objet d'un arrosage accru. Il s'agit de plantations qui ont pour but de constituer des îlots de fraîcheur, et il serait absurde, dans un objectif d'adaptation au changement climatique, de les laisser dépérir. Bien sûr les plantations effectuées par la Ville évoluent en conséquence. Les plantes annuelles font ainsi de plus en plus place aux vivaces, plus résistantes et qui demandent moins d'arrosage."

Le plan s'inscrit ainsi en cohérence avec un ensemble d'aménagements et de mesures qui modifient les pratiques pour tenir compte du réchauffement."L'usage au niveau des piscines était de les vidanger entièrement chaque année, explique encore Charles Diers, adjoint délégué aux Sports. L'Autorité régionale de santé a validé récemment le principe du passage à une vidange partielle. Et les eaux usées issues du traitement des bassins sont de plus en plus réutilisées pour l'arrosage."

Initié en urgence lors de l'été 2022 face à un contexte restriction inédit, le réemploi des eaux usées est ainsi une pratique que la Ville entend pérenniser. Cela concerne par exemple une partie des eaux issues du traitement de la station de la Baumette, ou encore celles qui sont récupérées lors de l'arrêt des fontaines, dès le stade "vigilance".

Voir le détail des mesures du plan de gestion de l'eau pour la Ville d'Angers