Sécurité // Prévention

Pas de soirée sans respect. C’est dans cet esprit que la charte pour la qualité de la vie nocturne a été élaborée avant d’être signée ce mardi 24 janvier, à l’hôtel de ville. Ses objectifs: prévenir les conduites à risque et les nuisances liées aux activités de la nuit angevine.

Faire la fête sur l’espace public, oui. Mais pas dans n’importe quelles conditions. Le message est partagé par les instances signataires de la charte pour la qualité de la vie nocturne, dont la présentation s’est tenue ce mardi 24 janvier, dans la salle du conseil municipal. Autour de la table et de l’adjointe à la Sécurité et à la Prévention Jeanne Behre-Robinson, de nombreux partenaires: la préfecture, le procureur de la République Éric Bouillard, le service d’incendie et de secours, la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, les représentants des établissements de nuit et les associations d’addictologie. "La vie nocturne a évolué depuis plusieurs années, constate l’élue. C’est d’autant plus vrai depuis le déconfinement lié au Covid. Cela concerne l’occupation de l’espace public, les conduites à risque liées à une alcoolisation massive et à la consommation de stupéfiants, les nuisances sonores et les violences, notamment à caractère sexiste et sexuelle. C’est important que tous les acteurs soient réunis autour de cette charte qui donne un cadre d’engagements."

Tranquillité publique

Le document a pour objectifs, notamment, de rappeler les réglementations en vigueur auxquelles sont soumis les gérants des établissements (bars, discothèques…): affichage (prix, licence, produits vendus…), vente aux mineurs, sécurité des consommateurs (hygiène, sécurité incendie, accessibilité…), diffusion de musique… Dans ce dernier domaine, les nuisances sonores sont au cœur des préoccupations. Les exploitants s’engagent à respecter les dispositions légales lorsqu’ils diffusent de la musique amplifiée au sein de leur établissement et à sensibiliser leur clientèle, notamment en cas de regroupement à l’extérieur, afin de préserver la tranquillité des riverains. Le respect du domaine public en matière d’occupation (terrasses) et de propreté (collecte des déchets, mise à disposition de cendriers et de toilettes pour éviter les mictions dans la rue) est aussi rappelé.

Messages de prévention

Autre volet, central, de cette charte pour la qualité de la vie nocturne: la prévention. Celle des conduites à risque notamment à travers le relais des campagnes d’information et de sensibilisation autour de la lutte contre la consommation d’alcool et de stupéfiants et autour de la sécurité routière. Même finalité pour ce qui concerne toutes les formes de discrimination et de violence. Ce que mentionne largement le document: "Afin de lutter contre le harcèlement sexuel, les outrages sexistes et tout autre fait d’agression physique dont sont majoritairement victimes les femmes, les exploitants s’engagent à tout mettre en œuvre pour sensibiliser leur personnel au rôle crucial de témoin, de la prévention, d’afficher la communication de campagnes de sensibilisation et d’être un établissement refuge pour des personnes victimes de comportement violent sur l’espace public."

"Tous les signataires de la charte s’engagent sur des principes mais aussi sur des actions qui seront amenées à évoluer, ajoute Jeanne Behre-Robinson. La charte sera en effet mise à jour chaque année et, pour veiller à son application, un comité de suivi a été créé. Il se réunira une fois par mois."