Culture

La 35e édition de Premiers Plans est lancée depuis samedi soir. En ouverture, le cinéaste français François Ozon, découvert à Angers, revient avec sa comédie Mon crime. Comme un cadeau et le signe que le festival d’Angers a révélé bien des talents.

Un cadeau. Voici ce que le réalisateur François Ozon a apporté au public angevin, samedi soir, en ouvrant le 35e festival Premiers Plans au centre de congrès d’Angers. Son dernier film, Mon crime, présenté pour la première fois dans un festival, complète sa trilogie dédiée aux femmes, populaire depuis la sortie de Huit femmes (2002) et de Potiche (2010). Pour introduire ce "retour à la comédie", le cinéaste était accompagné de ses deux actrices: Rebecca Marder, récemment vue dans Simone, le voyage du siècle d’Olivier Dahan (dans le rôle de Simone Veil, jeune) et Nadia Tereszhiewicz (Les Amandiers de Valéria Bruni-Tedeschi).

"Le festival m’a toujours porté chance"

"J’ai plein de bons souvenirs ici, à Angers, le festival Premiers Plans m’a toujours porté chance", s’est ému François Ozon. Venu travailler à Angers, dans le cadre des Ateliers d’Angers à l’invitation de Jeanne Moreau, l’auteur faisait aussi déjà partie de la sélection officielle en 1995. Il y a fait des premiers pas remarqués avec ses films d’études de la Femis (Ecole supérieure des métiers de l’image et du son). "J’y reviens toujours avec plaisir, j’ai encore en mémoire cette soirée de présentation du film Sarabande d’Ingmar Bergman."

Les liens qui unissent François Ozon au festival d’Angers illustrent bien l’esprit de Premiers Plans, "un festival révélateur de talents, où tout le monde parle avec tout le monde", ainsi que le présentait sa marraine, Jeanne Moreau.

Côté compétition, une centaine de premiers plans sont en lice, courts ou longs métrages, films d’école, plans animés, scénarios... Pour les apprécier, les jurys seront présidés, pour les longs métrages, par la réalisatrice et scénariste Mia Hansen-Løve et, pour les courts métrages, par l’acteur et réalisateur Samir Guesmi, Grand Prix du jury Premiers plans 2021 pour son film Ibrahim.

Julie Gayet, Melvil Poupaud, Sandrine Kiberlain

D’autres temps forts sont particulièrement attendus des cinéphiles, cette semaine: "Le programme dédié aux Inspirantes rend hommage à Jeanne Moreau. L’immense actrice était aussi réalisatrice. Ses trois films (Lumière, L’Adolescente et Lilian Gish) seront présentés par trois de ses amis: Julie Gayet, Delphine Gleize et Melvil Poupaud. En deuxième partie de semaine, c’est Sandrine Kiberlain qui nous fera le grand plaisir de venir présenter cinq films et le sien, son premier, Une jeune fille qui va bien, que l’on devrait retrouver à plusieurs titres aux prochains César et dans lequel on retrouve d’ailleurs Rebecca Marder", poursuit Claude-Eric Poiroux.

Le festival, ce sont aussi des lectures de scénario, des cartes blanches, le Prix Lux du public, des rencontres à retrouver chaque jour, jusque dimanche prochain 29 janvier, au centre de congrès mais aussi dans les salles des 400 Coups et du Pathé.

Le programme et les photos du festival