Des terrains de tennis pas comme les autres. Situés le long du boulevard Robert-d’Arbrissel et reconnaissables par leurs motifs colorés, les deux courts du stade de la Roseraie ont connu au printemps un sacré coup de pinceau grâce au travail du collectif italien d’artistes Truly design. Cette œuvre de street-art qui orne désormais les contours de la surface de jeu sont à l’effigie des tennismen Nicolas Mahut, le régional de l’étape, et Pierre-Hugues Herbert. La paire de double, vainqueur, entre autres, de cinq tournois du Grand Chelem, de sept Masters 1000 et de deux Masters de la discipline, était présente ce lundi 26 septembre pour un temps d’inauguration.

Deux courts Mahut-Herbert

"Si on m’avait dit, il y a vingt ans, que des courts de tennis, ici à Angers, porteraient mon nom, je ne l’aurais pas cru, sourit Nicolas Mahut. Et il ne pouvait y avoir que le nom de Pierre-Hugues à côté du mien. C’est donc avec beaucoup de fierté que je suis là, d’autant que la portée sociale de ce projet résonne fort en moi."

En effet, ces deux courts n’ont pas été redécorés qu’à des fins esthétiques. "Ils sont en accès libre pour une pratique autonome, précise Charles Diers, adjoint aux Sports. L’idée est de donner envie aux habitants, notamment les jeunes, de s’essayer à ce sport. Ce projet fait sens. Il est en parfaite cohérence avec la politique que nous menons en matière de culture, de proximité dans les quartiers mais aussi de sport dont les bienfaits en matière de cohésion, de confiance en soi, de dépassement et de santé, ne sont plus à prouver."

Sport, inclusion et lien social

À l’origine du projet, l’association Étendart s’est rapprochée de la Ville afin de lui proposer une action qui va au-delà de la rénovation de ces courts. Elle est pour cela accompagnée financièrement par Terre d’impact, le fonds de dotation de la Fédération française de tennis, et l’entreprise Lacoste, également sponsor des deux joueurs. "Notre ambition n’est pas que sportive, précise Olivier Mairot, co-fondateur d’Étendart. Avec les acteurs de quartier, les associations, les clubs, nous souhaitons mettre en avant nos valeurs de lien social, d’inclusion, de diversité à travers des animations, des stages, et un éveil aux arts créatifs, par exemple."

Angers est la deuxième ville française à accueillir une telle initiative autour du tennis, après Clichy et l’ouverture d’un court à l’effigie de Novak Djokovic. Prochaine étape, Strasbourg, terre de Pierre-Hugues Herbert, pour l’inauguration d’un projet en "miroir" à celui de la Roseraie.