Après le tramway et les quartiers Monplaisir et Belle-Beille en cours de rénovation urbaine, l’an passé, la traditionnelle visite de chantiers, conduite par le maire Jean-Marc Verchère, a mis le cap tout d’abord sur la place Molière, vouée à devenir un point névralgique dédié aux mobilités douces. C’est en effet ici que convergeront les lignes B et C du tramway et que la part belle sera faite aux circulations des piétons, plus apaisées et bien définies au cœur de la nouvelle place, et des cyclistes qui bénéficieront d’espaces dédiés rue Boisnet, rue Thiers et quai Gambetta via une piste à double sens à la place d’une voie automobile.

De quoi faciliter les échanges avec le centre-ville, l’esplanade Cœur de Maine, la Doutre et la place La Rochefoucauld via le pont des Arts-et-Métiers. "La rénovation de la place va également permettre de renforcer sa végétalisation avec la plantation d’une trentaine d’arbres, de 250 arbustes et 6000 vivaces, et de désimperméabliser les sols notamment grâce à la pose de dalles à joints végétalisés", explique Jacques-Olivier Martin, adjoint à la Voirie et aux Bâtiments. La livraison de ces nouveaux espaces est prévue en juin 2023.

À quelques dizaines de mètres de là, la construction des halles gourmandes se poursuit. La fin des travaux est prévue pour la toute fin de l’année et l’ouverture au public au printemps. Le temps de permettre l’installation des vingt-deux stands alimentaires –onze dédiés aux producteurs et onze aux traiteurs– qui occuperont l’espace du rez-de-chaussée pour de la vente et de la dégustation et porteront haut les couleurs du savoir-faire local.

Direction ensuite le quartier Madeleine/Justices/Saint-Léonard, où la requalification du parc Saint-Léonard, ex-plaine de Villechien, touche à sa fin. Depuis son ouverture en avril, le public a pu découvrir une nouvelle entrée qui rend le site plus visible et moins confidentiel, une allée principale et une boucle piétonne permettant de desservir les aires de jeux pour les 3-6 ans et les 6-9 ans, un espace sportif, un espace canin, un terrain de pétanque, des bancs et tables de pique-nique, des arceaux vélos, un ouvrage de régulation des eaux de pluie. À noter également que sept nouveaux arbres et un boisement de 2336 jeunes plants, 5792 arbustes et vivaces et 1480 bulbes ont été plantés ainsi qu’un verger en libre cueillette.

Quant à la rénovation de la place de la Madeleine, celle-ci démarre après des mois dédiés à l’enfouissement du réseau des eaux usées. Avec 3000 habitants concernés, 30 commerces, une école, une église et le passage de 12000 véhicules par jour et de deux lignes de bus, l’ambition est de trouver un équilibre pour chaque usage. Cela passe notamment par un apaisement de la circulation grâce à des aménagements de voirie et une place plus importante accordée aux cyclistes et aux piétons. Au total, l’opération, dont les travaux devraient s’achever à la fin de l’année, prévoit la création de 600 m² de surfaces végétalisées et autant consacrées au vélo et de 200 m² destinés aux déambulations piétonnes. "Ce beau projet, mené en concertation avec les habitants et les commerçants, va créer une unité, de la placette jusqu’à l’église et même jusqu’au parc de la Madeleine que nous avons inauguré en juin dernier", ajoute l’adjoint.

Un quartier a été particulièrement scruté lors de cette visite de chantiers: celui des Hauts-de-Saint-Aubin, qui connaît un fort rebond de population et des créations de logement idoines. Afin d’accompagner cette évolution, la Ville dote le secteur d’équipements et de services adaptés, pour le bien-être des habitants.

À commencer par les plus jeunes d’entre eux puisqu’un accueil de loisirs est en fin de construction, à proximité du boulevard Lucie-et-Raymond-Aubrac, dans une nouvelle rue, Marie-Bonnevial, également en cours de création. "Comme c’est déjà le cas au Lac-de-Maine ou encore à la Claverie, l’objectif est de faire en sorte que les enfants ne passent pas leurs vacances dans leur école, rappelle le maire, Jean-Marc Verchère. En novembre prochain, 108 jeunes Angevins de 6 à 12 ans pourront ainsi être accueillis dans un bâtiment à ossature bois, aux performances énergétiques très au-dessus de la moyenne." En effet, les économies réalisées grâce, par exemple, aux panneaux photovoltaïques installés en toiture, seront de l’ordre de 60 %. De quoi permettre à la structure de subvenir à ses besoins de consommation et même d’en réinjecter une partie.

Des interventions concernent également deux groupes scolaires du quartier. Gérard-Philipe tout d’abord, où une restructuration et une extension sont en cours (livraison pour la rentrée 2023). Ici aussi, la préoccupation environnementale est centrale. Objectifs: réaliser des économies d’énergie de l’ordre de 40% et mener un programme de désimperméabilisation des sols et de végétalisation des cours.

À Nelson-Mandela, c’est la cour de l’école élémentaire qui va être agrandie de 550 m² et neuf arbres plantés afin d’apporter ombre et fraîcheur aux élèves. Ce chantier, en passe d’être livré, se situe dans le prolongement d’une autre opération voisine: la construction d’une extension de la bibliothèque afin d’accueillir une ludothèque de 200 m², au printemps prochain.

Toujours dans cette partie nord de la ville, la place de la Fraternité poursuit sa mue. Sont en effet à venir: un nouveau relais-mairie (ouverture à l’été 2023) et une nouvelle maison de quartier de 2600 m², dotée d’une salle de spectacle de 250 places assises, qui sera livrée au printemps. Le bâtiment sera à énergie positive, raccordé à la chaufferie biomasse du quartier et équipé de toitures végétalisées, de panneaux photovoltaïques et d’un vitrage intelligent s’adaptant à luminosité. Tout cela permettra, notamment, de ne pas avoir recours à la climatisation.

Autre nouvel équipement, livré cet été et déjà en fonctionnement, la cuisine centrale Papillote et compagnie devient la première en France à n’utiliser aucun plastique. Une prouesse écologique à laquelle s’ajoutent des équipements de production de froid au CO2 permettant de diminuer l’indicateur de potentiel de réchauffement global à 1 contre 1500 pour les gaz frigorigènes usuels, un raccordement à la chaufferie bois du quartier, un système de récupération de chaleur et une station de pré-traitement des eaux usées pour préserver la qualité de l’eau. Outre ses performances environnementales, la structure est désormais calibrée pour produire 16000 repas par jour. 13500 sortent actuellement des fourneaux à destination des crèches et écoles d’Angers et de 16 autres communes d’Angers Loire Métropole. Tous préparés à base d’aliments issus à 35 % de l’agriculture biologique et à 52% de producteurs locaux.

Lauréats d’Imagine Angers, l’appel à projets architecturaux innovants lancé par la Ville en 2017, Métamorphose et Arborescence sont sortis de terre. Le premier est construit par le groupe Giboire, à Saint-Serge, à côté de la patinoire IceParc. Au programme: activités de loisirs et commerces en rez-de-chaussée (escalade, fitness, restaurant, jardins et serre); 12000 m² de bureaux dont la moitié occupée par un pôle économique, dont la CCI et Aldev; 3000 m² dédié à l’enseignement supérieur; 76 logements en co-living et un parking en sous-sol de 270 places.

Quant à Arborescence, à l’angle du quai Gambetta et du boulevard Ayrault, il est l’œuvre de Vinci immobilier. L’ensemble proposera 29 logements en accession libre, une résidence seniors de 94 appartements et une crèche de 25 berceaux. Mais également des espaces de convivialité, des jardins partagés, un gîte urbain, un local d’activité en rez-de-chaussée et un local commercial avec un toit terrasse.

"Cette visite de chantiers est à l’image de la ville que nous continuons à développer, conclut le maire, Jean-Marc Verchère. Cela va de la nature en ville, avec le parc Saint-Léonard, aux nouveaux services apportés aux habitants, en passant par des projets privés emblématiques comme ceux d’Imagine d’Angers. Dans tous les cas, ces travaux permettent d’affirmer notre ambition en matière de mobilités douces, d’adaptation au changement climatique et de développement de nos quartiers."