Proximité

Le quartier des Hauts-de-Saint-Aubin a connu deux grandes premières, mardi 23 novembre, avec le lancement officiel des travaux de la future maison de quartier et l’inauguration de l’aire de jeux inclusive.

Une première pierre. L’acte est toujours symbolique mais marque bel et bien le début d’une belle histoire. Histoire qui a fait du chemin depuis 2014 et le souhait exprimé par les habitants de voir une salle de spectacle se construire dans le quartier. La Ville a décidé d’aller plus loin puisque c’est aussi une nouvelle maison de quartier qui est en train de sortir de terre, place de la Fraternité.

La structure, dont la livraison est prévue début 2023, abritera sur 2600 m² des salles d’activités (musique, arts plastiques, danse, cuisine…), des espaces d’accueil pour les associations, les familles et les jeunes, des bureaux et, donc, une salle culturelle de 250 places. Imaginée par l’agence Lionel Vié et associés architecture, le bâtiment formera un ensemble à bas carbone afin de limiter son impact environnemental: végétalisation, toiture équipée de panneaux photovoltaïques, raccordement à la chaufferie biomasse, vitrage intelligent s’adaptant à luminosité... Autant de vertus venant s’ajouter à celles portées par le lieu. "Cette nouvelle maison de quartier est une pièce majeure du puzzle que forme le quartier des Hauts-de-Saint-Aubin en termes de rencontres, de mixité, d’animations et de culture", a souligné Christophe Béchu, le maire, avant de se rendre à quelques dizaines de mètres de là, vers la nouvelle aire de jeux dont l’ouverture était attendue par les familles.

Une aire de jeux pas comme les autres

Cet espace de 1290 m² est destiné à tous les enfants de 3 à 14 ans. Et bien à tous les enfants. En effet, pensé pour être inclusif, l’équipement est accessible aux personnes porteuses de handicap. L’objectif ici est de permettre à chaque jeune de profiter et de partager un même espace de vie, en toute sécurité et sans stigmatisation.

Pour réaliser cette structure inédite à Angers, la Ville a lancé dès 2016 des ateliers de concertation, notamment auprès des habitants, associations spécialisées (centre de basse vision VYV3, Les Copains d’Elsa, Adapei 49 et APF France Handicap) et élèves de l’école Nelson-Mandela, afin de déterminer les besoins, envies, idées et préconisations de chacun. Résultat: une dizaine de jeux proposés et adaptés -tyrolienne, mini-trampolines, structure en forme de tour, tourniquet, toboggans…–, un choix des sols et des revêtements pensés pour assurer la sécurité des enfants et faciliter leurs déplacements, des repères visuels pour rendre lisible la topographie du lieu… "Nous avons travaillé sur la disposition des jeux, avec des zones calmes ou plus actives, sur l’utilisation des aptitudes propres à chaque enfant, sur les couleurs, le confort des accompagnateurs, explique Adrien Lapouge, paysagiste à l’atelier Base, concepteur de l’aire. Tous les espaces ne sont pas accessibles à tous mais, à chaque fois, il y a la volonté d’en faciliter les usages et de solliciter plusieurs sensations." Au total, un million d’euros a été investi dans l’opération, qui a nécessité neuf mois de travaux.