Propreté

Un filet pour retenir les déchets véhiculés par les eaux pluviales a été posé à la sortie d’une canalisation de l’étang Saint-Nicolas. Il marque le lancement du projet "L’océan commence à Angers", lauréat du Budget participatif. Objectif : que les déchets du quotidien ne finissent plus dans la mer.

"L’océan commence à Angers faisait partie des projets retenus dans le cadre du Budget participatif en 2019, rappelle Karine Engel, adjointe à la Citoyenneté. Le dispositif prévoit une réalisation dans les deux ans. Nous y sommes." Portée par deux Angevins, Nadine et Olwen, l’idée de sensibiliser à la pollution des cours d’eau par les déchets de rue a en effet fait son chemin. La preuve, ce vendredi 9 juillet, avec la pose d’un filet retenant les micro-déchets à la sortie d’une buse d’évacuation des eaux pluviales, à l’étang Saint-Nicolas. "Nous en expérimentons un deuxième à la Roseraie, également sur un exutoire, explique Jacques-Olivier Martin, adjoint à la Voirie. L’objectif est d’évaluer à la fois la quantité de déchets collectés mais aussi leur nature." Le projet initial va plus loin car il prévoit aussi d’inscrire des messages de prévention sur des plaques d’égout situées dans des zones à forte fréquentation. Les premiers sont prévus pour la fin du mois de septembre, dans le centre-ville. 

Rappeler les gestes simples

"C’est une évidence. Les déchets que l’on retrouve dans la mer ne sortent pas de nulle part, insiste Olwen. Une partie provient de ceux jetés dans les bouches d’égout qui sont ensuite transportés dans les canalisations puis rejetés dans les rivières avant d’arriver dans l’océan." Un cycle que Nadine a voulu expliquer un jour à un passant qui venait de jeter un mégot. "Je lui ai juste demandé s’il partait en vacances à la mer et s’il préférait fréquenter une plage propre ou sale. Cela m’a permis également de rappeler qu’un mégot pollue 500 litres d’eau. Notre projet est là pour prévenir et rappeler les gestes simples." Un projet qui a séduit la députée européenne Catherine Chabaud et le député de Maine-et-Loire Philippe Bolo, chargé d’une mission parlementaire sur la pollution plastique des mers, tous les deux présents pour l’installation du filet. "En tant qu’ancienne navigatrice, je peux assurer que la pollution des océans n’était pas un sujet de préoccupations il y a encore trente ans, note Catherine Chabaud, qui a lancé un appel pour faire reconnaître l’océan comme un bien commun de l’humanité. Fort heureusement, la prise de conscience existe. Les solutions aussi. Ce projet angevin porté par des citoyens et la collectivité en fait partie et montre qu’il est possible d’agir à tous les niveaux."