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Les Angevins ne verront pas le Stade de France. Ils s’inclinent face au voisin rennais 3-2 au terme d’un match qui leur a échappé sur des détails. Place maintenant au championnat dont la fin s’annonce palpitante.

La hiérarchie a été respectée et le réalisme a payé. Comme en 2011, le SCO s’incline en demi-finale de la Coupe de France contre une équipe de Ligue 1. Après le PSG il y a trois saisons, c’est le Stade rennais qui décroche son billet pour la finale qui se tiendra le 3 mai au Stade de France.

Et pourtant, le SCO a vendu chèrement sa peau tout au long de la partie.

Tout démarre idéalement pour les Angevins qui, dès la 3e minute, trouvent l’ouverture après une frappe limpide de Yattara à l’entrée de la surface sur un service d’Eudeline (0-1). Stupeur parmi les 27000 spectateurs du stade de la Route-de-Lorient tout drapé de rouge et de noir. Seuls les 1400 Angevins qui ont fait le déplacement exultent.

"On a bien démarré et bien appliqué le schéma de jeu défini avant le match, constatait l’entraîneur Stéphane Moulin, à l’issue de la rencontre. Malheureusement, on ne les a pas fait douter assez longtemps. Et face à une équipe de Ligue 1 la moindre erreur se paie cash. Pour bien faire, il aurait fallu atteindre la mi-temps avec ce score."

Angers à la hauteur de l’événement

Mais c’est sur le score de 2-1 pour Rennes que l’arbitre siffle la fin du premier acte. La faute à des erreurs individuelles côté angevin qui permettent aux Rennais Toivonen puis Grosicki de tromper deux fois le portier Malicki, respectivement aux 15e et 36e minutes. Deux coups du sort auxquels viennent s’ajouter les blessures successives d’Ayari et de Ben Othman.

À la mi-temps, les affaires du SCO semblent mal engagées mais l’espoir demeure néanmoins dans le camp angevin. Les joueurs ne sont pas dominés et se montrent souvent dangereux sur contre-attaque.

Regrets et fierté côté angevin

Dès l’entame de la seconde période, le milieu rouge et noir Makoun douche le SCO en inscrivant le 3e but breton (3-1). Dur dur pour les Angevins qui accusent le coup, mais ne lâchent rien. Yattara réduit même le score à la 88e sur pénalty (3-2). Les deux minutes de temps additionnel n’y changent rien. Porté par un formidable public, le Stade rennais est propulsé en finale de la Coupe de France.

Le SCO n’a pas à rougir de cette défaite. L'équipe sort de l’épreuve la tête haute et avec des regrets. "C’est dommage car on a montré de belles qualités, témoigne le coach angevin. Je suis fier de mes gars. J’ai aimé la manière dont l’équipe a joué. Il y a eu de l’audace, de la maîtrise. Seul le résultat est décevant car on a fait plus que jeu égal avec cette belle équipe de Rennes. À nous de digérer tout cela et de nous projeter vite vers le match de championnat à Clermont vendredi." Un constat partagé par Philippe Montanier, l’entraîneur du Stade rennais: "Les Angevins ne sont pas aux portes de la Ligue 1 sans raison. Ils nous ont donné du fil à retordre et ont rendu le match compliqué."

Un match que le milieu de terrain angevin Romain Thomas gardera précieusement gravé. "En dehors du résultat qui est rageant, cela restera un beau souvenir de jouer contre une équipe de Ligue 1 dans un stade plein, avec une ambiance incroyable. Mais si on veut que cela soit notre quotidien l’an prochain, il va falloir se remettre rapidement au boulot. Il reste six matchs de championnat à jouer."