Sport // Loisirs

En décrochant la huitième place, l’Angevine Margaux Chrétien et l’Aixoise Laura Augé ont gagné leur pari. Le duo de charme devance les Etats-Unis et réalise le meilleur résultat d’un duo tricolore aux Jeux Olympiques. Christophe Béchu les a immédiatement félicitées.

Les premières olympiades de la nageuse angevine en synchronisé Margaux Chrétien resteront dans les mémoires. Elle et sa partenaire Laura Augé ont terminé hier soir, mardi 16 août, en huitième position au classement général de la grande finale en duo, à Rio.

"On l’a fait, on l’a fait!", glisse entre deux sourires, rétrécis par de soudaines larmes, Margaux Chrétien. Oui, elles l’ont fait et avec quel panache ! La huitième place, elles la visaient depuis le début. Comme aux championnats du monde en 2015, avec cet objectif vissé au corps de ne pas se laisser dépasser par les Etats-Unis, nation référente en natation synchronisée et dont l’équipe est aujourd’hui entraînée par la Française, ex championne, Myriam Glez.

Devant les Etats-Unis

"Devant les Etats-Unis, nous partions avec deux dixièmes d’avance : c’était très très serré ! Comme elles passaient cinquièmes juste avant nous, il fallait donner le meilleur de nous-mêmes. Et voilà, on l’a fait, on l’a fait ! On réalise le plus beau libre de toute notre carrière, la plus belle note pour notre dernier… Oui, le meilleur de tous les temps mais, nous avons bossé comme des malades pour vous l’offrir", poursuit la sportive.

"Un grand bravo à Margaux et à sa partenaire pour leur performance face à une aussi forte concurrence", a aussitôt réagi le maire, Christophe Béchu. "La présence de notre nageuse dans cette finale très relevée est une grande fierté pour les Angevins."

"Méritée, elle consacre la carrière sportive en tous points remarquable d'une jeune femme talentueuse et ambitieuse. C'est un exemple de persévérance et de réussite pour toutes les nageuses angevines mais aussi pour l'ensemble des sportifs de notre ville", poursuit le maire.

 Sept heure d'entraînement par jour....

Face à la presse, dans les coulisses, "les filles" n’arrivent plus à retenir leurs larmes aux seuls mot de  "notre dernier ballet", "fin de carrière" et "dernière fois". Elles se serrent fort, les unes, les autres. Et offrent une bien belle image d’athlètes passionnées et authentiques comme la natation synchronisée française sait en enfanter depuis des lustres, dignes héritières de Muriel Hermine, Virginie Dedieu ou encore Anne Capron.
"L’image d’une journée, sans doute, en état de grâce", glisse Margaux. "Mais, l’état grâce est aussi connu pour être de courte durée, même dans une longue carrière..."

Cette jolie place avec 174,2491 points ne semble pour autant pas leur donner envie de continuer, ni à Laura ni à Margaux : "Pour accéder à un podium  international, des années et des années seraient nécessaires, et ceci en y mettant des bouchées de travail doubles, triples même. Sans en avoir les moyens, comment faire plus de sept heures d’entraînement par jour, cinq à six jours sur sept ? Là, nous préférons bifurquer, arrêter sur cette belle note qui marquera notre histoire et celle de la synchro en France.  Quant à moi, je souhaite continuer à vivre de et avec ma passion en devenant entraîneur… ", confie Margaux.

Aujourd'hui âgée de 23 ans, la championne a commencé la natation synchronisée à l'âge de 8 ans, à la piscine Jean-Bouin d'Angers.

Ces derniers mois, elle s'était déjà distinguée dans plusieurs compétitions internationales, notamment les championnats d'Europe en mai et les championnats du monde en 2015.

De notre correspondante à Rio, Sophie Greuil