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Une victoire 3 à 0 pour conclure la saison: Angers SCO n'a pas raté son rendez-vous avec la Ligue 1, ce vendredi 22 mai. En confortant sa troisième place du championnat, le club angevin a décroché son billet pour l'élite. Et Angers a fait la fête.

16872 spectateurs dans les tribunes: le stade Jean-Bouin était plein pour assister à la montée du SCO en Ligue 1. (Photo: Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

"On est en Ligue 1, on est Ligue 1!" Il est 21h44 quand les chants descendent des tribunes. Remplacé par Khaled Ayari, Sacha Clémence sort du terrain sous les hourras du public. Deux minutes plus tôt, il a inscrit son deuxième but de la soirée, le troisième du SCO. Il reste alors une demi-heure à jouer. Mais nul n'imagine que les Nîmois, leurs adversaires du jour, puissent priver les Angevins d'une victoire qui leur tend désormais les bras, synonyme de retour en Ligue 1.

Il aura fallu près d'une mi-temps aux Angevins pour mettre le pied sur la rencontre. Si leur domination est évidente dès le coup d'envoi, les attaques manquent de percussion, les initiatives restent timides. Sérieux et appliqué, le SCO semble encore crispé par l'enjeu. Alors Jean-Bouin pousse. Près de 17000 spectateurs ont pris place dans le stade, plein comme rarement: il faut remonter au 20 avril 2011 et à la demi-finale de Coupe de France contre le Paris-Saint-Germain pour trouver trace d'une affluence similaire.

Sacha Clémence, auteur d'un doublé, a scellé la victoire du SCO. (Photo: Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Le but libérateur arrive à la 40e minute, lorsque Guy N'Gosso trouve le cadre suite à un coup franc mal repoussé par la défense nîmoise. Les joueurs se lâchent: ils savent qu'ils ont fait le plus dur, à savoir marquer les premiers dans ce match qu'il ne fallait pas perdre.

C'est avec ce but d'avance que les joueurs reviennent sur la pelouse pour la deuxième mi-temps. Et il ne fallait pas être en retard au retour de la pause. A peine deux minutes après la reprise, et suite à un festival d'Axel N'Gando dans la surface nîmoise, Sacha Clémence met le SCO à l'abri. Puis c'est la 59e minute et ce nouveau but de Clémence, de la tête, qui scelle la victoire d'Angers.

Les trente dernières minutes passent comme dans un rêve. Le SCO domine, reste solide défensivement, lance encore quelques flèches, dont une aurait fini au fond sans une parade de grande classe du gardien nîmois. Dans les tribunes, la fête a commencé. Les supporters chantent, se lèvent, se rapprochent de la pelouse. Un message défile en boucle sur les écrans géants: "Ne pas envahir le terrain avant le coup de sifflet final!"

Dès le coup de sifflet final, le public envahit la pelouse. (Photo: Thierry Bonnet/Ville d'Angers)

Quatre-vingt-dix minutes, puis deux minutes d'arrêts de jeu: enfin le fameux coup de sifflet retentit. En quelques instants la pelouse est noire de monde. Les chants montent de Jean-Bouin, mais aussi de la place Leclerc où plusieurs milliers d'Angevins ont suivi le match sur écran géant. Une fois la pelouse libérée, un feu d'artifice est tiré à Jean-Bouin. Place Leclerc, les concerts commencent, dans le bruit des klaxons et des chants des supporters, qui arrivent de partout. Puis c'est l'arrivée des joueurs, qui remontent le boulevard Foch dans un bus à impériale, jusqu'à l'hôtel de ville où ils se présentent aux Angevins depuis le balcon. Les acclamations montent, la fête continue: Angers est en Ligue 1.

Vers une heure du matin, les Angevins étaient nombreux sous le balcon de l'hôtel de ville pour acclamer les joueurs. (Photo: Patrice Campion/Ville d'Angers)