Environnement

Inaugurée le mardi 5 mars, la centrale de cogénération Biowatts alimente en chaleur l’équivalent de 14000 logements de la Roseraie et Orgemont à partir de bois issu des forêts locales.

La mise en service de la centrale cogénération bois Biowatts, sur le site de l’ancienne usine d’incinération, marque la fin des grands chantiers qui ont transformé la Roseraie ces sept dernières années. Habitants et riverains étaient d'ailleurs nombreux à s'associer à l'inauguration, ce mardi 5 mars.

L'occasion de découvrir de l'intérieur le fonctionnement de cet équipement qui fournit de la chaleur à environ 40000 angevins, mais aussi à des équipement et acteurs économiques du sud d'Angers*, à partir d'une énergie renouvelable: le bois.

Un plus pour le bilan carbone

"Ces foyers angevins auront ainsi accès à une bien meilleure maitrise de l'évolution du coût de la chaleur qu'avec les énergies fossiles, se félicitait le maire, Frédéric Béatse. En cela Biowatts est une réponse sociale à la précarité énergétique."

Fonctionnant avec du bois issu de l’entretien des forêts et de chutes en provenance de l’industrie, Biowatts contribue au développement d’une filière bois locale. Cet équipement s'inscrit également dans une démarche plus large de développement durable et de respect de l'environnement. "Grâce à Biowatts, Angers fait passer de 2 à 15% la part d’énergie renouvelable alimentant les bâtiments municipaux", soulignait Frédéric Béatse.

"Nos efforts portent leurs fruits, assurait de son côté Jean-Claude Antonini, président d’Angers Loire Métropole. Nos collectivités démontrent qu'elles peuvent être exemplaires dans la lutte contre le changement climatique en contribuant à la diversification des sources d’énergie."

Soutien à la filière bois

Christian Labeyrie, directeur régional de Dalkia, soulignait quant à lui les performances de l’équipement, "une des toutes premières installations de ce type en France, déjà aux normes de 2030 en ce qui concerne le traitement des fumées"

L’opération a représenté 243000 heures de travail, soit l’équivalent de 135 emplois à plein temps. Le chantier, démarré en 2011, nécessitait en effet le démantèlement partiel de l'ancienne usine d'incinération, la construction de la centrale de cogénération, la mise en place du réseau de chaleur Orgemont, le démantèlement de l'ancienne chaufferie d'appoint et la construction de la nouvelle, sans oublier l'extension et la rénovation du réseau de chaleur de la Roseraie.

Aujourd’hui Biowatts fait travailler directement 51 personnes, chiffre auquel il faut ajouter une vingtaine d’emplois indirects dans la filière bois.

* Les complexes sportifs et piscines Jean-Vilar et Jean-Bouin, le centre socio-culturel Jean-Vilar, la cité administrative rue Dupetit-Thouars, les lycées Chevrollier, de la Roseraie, l’école du Génie, l’université catholique de l’ouest, le centre commercial du Chapeau de Gendarme, l'entreprise Farmea.