Oeuvres du XIXe siècle

Le XIXe siècle est une époque faste de l'architecture publique par la création ou le renouvellement des équipements édilitaires. L'hôpital, Ouvre une nouvelle fenêtre est le plus ancien d'entre eux, réalisé entre 1849 et 1854 par Edouard Moll. Le site et le plan renvoient au célèbre hôpital Esquirol de Charenton, où il travailla comme élève. Le palais de justice, Ouvre une nouvelle fenêtre inauguré en 1875, sur des plans de l'architecte du gouvernement Charles-Edmond Isabelle, montre la persistance du genre néo-classique, ce style s'accordant à la solennité de l'institution.

 

Autre édifice judiciaire, la prison, Ouvre une nouvelle fenêtre, réalisée entre 1852 et 1856 par l'architecte du département Ferdinand Lachèse, constitue un exemple de prison panoptique remarquablement conservée intérieurement, avec poste de surveillance surmontée d'une chapelle au cour de l'édifice.

Les débuts de la IIIe République laïque donnent lieu à de nombreux édifices scolaires publics, où interviennent les architectes municipaux, Antoine Demoget (école Adrien-Tigeot, 1873), Charles Demoget (école Condorcet, Ouvre une nouvelle fenêtre, 1882), Alexandre Aïvas (école Victor-Hugo, Ouvre une nouvelle fenêtre, 1885)... La situation de ces édifices favorise nettement la rive du centre-ville, qui fut de tout temps la rive des institutions ; par contre l'hôpital est implanté dans la Doutre où, autre permanence séculaire, se trouvent depuis le XIIe siècle les établissements caritatifs et charitables. Les bâtiments scolaires reflètent naturellement la démographie et la rive orientale de la ville est de ce seul fait privilégiée.

Autres architectures, privées cette fois, sont les grands hôtels de voyageurs. On les rencontre au plus près du centre-ville, dans des lieux stratégiques : l'Hôtel d'Anjou, Ouvre une nouvelle fenêtre (Alexandre Richard-Delalande, 1857) sur le boulevard du Maréchal-Foch, ou l'Hôtel de France, Ouvre une nouvelle fenêtre (Henri Palausi, 1907) face à la gare, l'un et l'autre porteurs d'un décor délibérément attractif.

Oeuvres de l'entre-deux-guerres

Période courte et peu dynamique, l'entre-deux-guerres ne peut rivaliser avec le XIXe siècle. Néanmoins, on y trouve des programmes variés qui illustrent l'éventail et les hésitations stylistiques d'alors. L'architecture académique - le Crédit lyonnais, Ouvre une nouvelle fenêtre d'André Narjoux, architecte attitré de la banque (1930), la Chambre de commerce, Ouvre une nouvelle fenêtre par Ernest Bricard (1939) - se poursuit, motivée tant par la solennité des institutions que par leur situation sur les grands boulevards de ceinture du centre-ville, au cadre historique contraignant. Le style pittoresque de l'architecture pavillonnaire Art déco se retrouve au siège de la Société d'horticulture, Ouvre une nouvelle fenêtre de Joseph Girardin (1927), spécialiste de cette tendance.

Un même édifice, l'école Victor-Hugo, peut bénéficier d'extensions dans des genres distincts : une bibliothèque et des logements, Ouvre une nouvelle fenêtre d'un sage modernisme par Henri Jamard en 1934, des salles de classes, Ouvre une nouvelle fenêtre à façade traditionnaliste (sur rue) par André Mornet en 1938. Construction modeste inscrite dans un quartier pavillonnaire, le central téléphonique, Ouvre une nouvelle fenêtre (1928) est l'oeuvre du parisien Auguste Labussière (agissant comme architecte des P.T.T.), auteur par ailleurs du plus moderne ensemble de logements sociaux réalisé dans la capitale avant 1914, rue de la Saïda.

En définitive, un seul édifice tranche dans ce panorama peu novateur : l'école d'aviation, Ouvre une nouvelle fenêtre d'Ernest Bricard (1939), dont le modernisme des années 1930 doit davantage au programme - l'aviation est éminemment moderne - qu'à la personnalité de l'architecte, à qui l'on doit au même moment la très conservatrice chambre de commerce. Géographiquement, la rive principale de la ville est encore une fois surreprésentée.

Oeuvres contemporaines

L'architecture publique connaît de nouveau un fort essor après 1945, désormais éparpillée sur l'ensemble de la commune, en corrélation avec l'explosion démographique. Quelques édifices ont été sélectionnés pour leur représentativité. La caserne de pompiers, Ouvre une nouvelle fenêtre d'André Mornet (1952) illustre l'impact du classicisme d'Auguste Perret dans la France de l'après-guerre. La faculté de médecine, Ouvre une nouvelle fenêtre de Michel Andrault et Pierre Parat ou l'école supérieure d'horticulture, Ouvre une nouvelle fenêtre d'Yves Moignet, l'une et l'autre de la fin des années 1960, sont représentatives de l'architecture « brutaliste » en béton.

Par ailleurs, le renouveau de l'architecture perceptible depuis un quart de siècle en France se traduit de manière variée, à Angers, par un certain nombre d'édifices : ainsi, l'office de tourisme, Ouvre une nouvelle fenêtre (1980) et le siège de la D.D.E., Ouvre une nouvelle fenêtre (1984), l'un et l'autre d'Yves Moignet, la faculté de lettres, Ouvre une nouvelle fenêtre (1992) et le lycée Jean-Moulin, Ouvre une nouvelle fenêtre (1993), tous deux de René Dottelonde, ou tout récemment l'immeuble de bureaux de la Caisse nationale de Prévoyance, Ouvre une nouvelle fenêtre, de François Leclercq et Fabrice Dusapin, qui reçut un prix national du Moniteur de l'architecture en 1996.

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