Environnement

Près de quatre-vingts châtaigniers des parcs Saint-Nicolas d’Angers, atteints par la maladie de l’encre, vont faire l’objet d’un chantier de recépage tout au long du mois de janvier. Des points d’information seront proposés à partir du 9 janvier.

D’ici à fin janvier, près de 80 châtaigniers des parcs Saint-Nicolas, atteints par la maladie de l’encre et regroupés sur une parcelle à proximité du pont de bois, auront fait l’objet d’un chantier de recépage. Cette opération revient à couper les arbres à proximité du collet pour permettre l’apparition de nouveaux brins, sachant que certains d’entre eux seront conservés pour donner vie à un nouveau peuplement.

En parallèle, des plantations de jeunes plants d’essences forestières diversifiées seront effectuées et des plantes invasives, telles que les lauriers palmes, seront supprimées du paysage car nuisibles au développement des arbres."Nous allons profiter de ce chantier pour condamner l’accès à des sentiers sauvages qui se sont dessinés çà et là sur le site et qui ont le désagrément de fragmenter les milieux; certains sites seront ainsi bordés de petites clôtures en bois", précise Marc Houdon de la direction Parcs et jardins de la Ville d’Angers et d’Angers Loire Métropole."Sur les 147 hectares des parcs Saint-Nicolas, 83 sont occupés par la forêt. Ce chantier de recépage ne concerne qu’une toute petite parcelle de moins d’un hectare. Le réchauffement climatique explique hélas la dégradation des châtaigniers. S’y ajoute aussi la fréquentation du site, en forte augmentation."

Préserver les habitats naturels

Pour planifier ce type d’intervention, la Ville n’est pas seule. Ses équipes interviennent selon les préconisations de l’Office national des forêts (ONF) dans le cadre du plan de gestion de cet Espace naturel classé sensible (ENS). Ce plan au long cours, que la Ville a engagé depuis 2016, vise à maintenir la dynamique forestière tout en continuant à accueillir le public, en sécurité."Les parcs Saint-Nicolas comptent 23 types d’habitat qui sont autant de supports à la faune et à la flore. Les préserver revient à préserver la biodiversité du site, ce qui sous-entend une gestion régulière de la forêt. Ce site agit comme un véritable poumon vert essentiel au bien-être des habitants d’Angers et des alentours, et s’inscrit dans la grande trame verte et bleue qui part du Brionneau jusqu’au Val de Maine. Il faut donc veiller à son équilibre global", poursuit le technicien.

La période hivernale étant propice à ce type de chantier, d’autres aménagements seront entrepris durant ce mois de janvier. "Nous allons notamment aménager les rives de l’étang en prévision de l’arrachage de la jussie et de l’égérie, au printemps, par un bateau spécifique. Ces deux plantes continuent de proliférer dans l’étang", conclut-il.

Pour mieux appréhender les enjeux de cet Espace sensible naturel et sensibiliser les visiteurs à sa vulnérabilité, des points d’information, en présence notamment d’Hélène Cruypenninck, adjointe à l’Environnement et aux Espaces verts de la Ville d’Angers, seront proposés les week-ends prochains.

Stand d’information, esplanade Saint-Jacques (entrée principale des parcs, place De-Farcy, les samedis 9 et 16 janvier (de 9h à 12h et de 14h à 16h) et les dimanches 10 et 17 janvier (de 9h à 12h), en présence de l’association Fransylva, représentant des sylviculteurs de Maine-et-Loire et engagée dans la gestion durable des forêts privées.

La newsletter