La perception de l'habitat rural est particulièrement sensible sur la rive ouest de la Doutre, du fait de concentrations fortement liées à la préservation d'un réseau de chemins ruraux secondaires.
Quatre sites y sont bien identifiables : Lac-de-Maine où l'urbanisation récente a été plus respectueuse de la topographie existante, parties boisées, chemins ruraux.
Ce regroupement déborde du strict quartier pour englober, au sud de Belle-Beille, la rue de la Barre et ancienne route de Nantes, aujourd'hui disjointe par le passage de l'autoroute : au total, 20 édifices s'inscrivent dans cette partie sud-ouest de la commune.
En bordure nord du vieux quartier central de la Doutre, un petit rassemblement souligne les lisières du faubourg Saint-Lazare/Sainte-Thérèse, à proximité des grandes emprises boisées des communautés du coteau nord de la Maine.
Le village de Reculée forme lui-même un site spécifique de forme allongée le long de la rivière.
Plus au nord, le plateau des Capucins, dernière zone vraiment agricole d’Angers où le réseau viaire est encore intact, conserve également sur un important territoire une vingtaine d'édifices, pour la plupart dans leur milieu naturel.
Al'exception de la crête de Frémur qui constitue sur la carte une autre « nuée » en limite sud de la commune, le patrimoine de la rive opposée est beaucoup plus dispersé et de ce fait moins perceptible, en dépit du nombre (une soixantaine de logis, soit la moitié du corpus).
Noyés dans les extensions urbaines de la première moitié du XXe siècle ou dans des opérations plus récentes d'urbanisation massive, ces fermes, manoirs, maisons de maître ou castels ont survécu grâce à leur situation en bordure des vieilles voies de sortie de la ville, pour beaucoup devenues secondaires.
Les plus anciens d'entre ces chemins, d'origine médiévale, sont généralement reconnaissables à leur caractère sinueux, rues de Frémur, du Docteur-Guichard, des Ponts-de-Cé, des Noyers/Maître-Ecole/Villechien, des Banchais, de la Brisepotière/Briollay, du Figuier/Abbé-Frémond.