Il y a Le Mythe de la Virilité, le livre d'Olivia Gazalé. Et il y a Guillaume Chosson, violoncelliste, compositeur, genre : masculin. Et une injonction, imprécise et se clamant évidence : la virilité, vestige de temps dont personne ne se souvient mais que tout le monde croit comprendre. Après tout une fleur c'est une fleur et un homme, un vrai (!!!!), c'est un homme !

Mais les mots ont ceci de magique qu'ils soulagent quand ils rencontrent les sentiments profonds de celui qui les lit. C'est ce qu'a ressenti Guillaume grâce au livre d'Olivia. Ces mots ont ouvert les vannes pour qu'il puisse s'exprimer avec son langage à lui : la musique. Émotionnelle, épique, volonté vibratoire de transgression.

Il fallait ajouter à cela un dernier volet de l'expression humaine, celui du corps. Avec une danse pour donner chair à ce nouvel élan sans autre vérité que celle du rythme cardiaque, des os, de la vulnérabilité et la volonté d'être debout d'un homme seul parmi d'autres hommes. Une tyrannie en remplaçant une autre, il faut tenir bon face aux vagues sentimentales de deux violoncelles en train de décharger des siècles d'incompréhension.

Enfin, s'harmoniser restant une nécessité dans une révolution qui est commune, Le Mythe de la Virilité tient plus du concert à trois instruments, deux violoncelles et un corps dansant.

Par Ioul Musique.