Monplaisir

Monplaisir commence à sortir de terre en 1963

Pour résorber la crise du logement, l’État crée en 1958 les ZUP, “zones à urbaniser par priorité”. Il ne s’agit plus seulement de construire des logements en masse, mais de prévoir en même temps les équipements publics correspondants. Belle-Beille et Verneau n’ont pas résolu le problème du logement, face au spectaculaire accroissement démographique d’Angers.

Entre 1946 et 1968, la ville gagne 34045 habitants. L’État donne donc son accord en 1959 pour la création d’une zone à urbaniser. Les terrains du nord sont choisis de préférence aux riches terres maraîchères du sud.

Les limites en sont fixées en 1962, entre Écouflant, le Vaugareau et la route de Paris. 2650 logements sont prévus, en majorité de l’habitat collectif regroupé en un noyau central avec centre administratif, social et commercial.

Retardées par un rigoureux hiver, les opérations de construction débutent le 12 avril 1963. Des méthodes nouvelles par coulage d’éléments préfabriqués permettent d’atteindre la cadence de près de deux logements par jour.

Les 90 premiers sont livrés en décembre 1963. La création du nouveau quartier n’est pas sans difficulté: expropriations agricoles douloureuses, craintes soulevées par l’emploi exclusif du béton, équipements trop importants pour certains, voirie longtemps embryonnaire, absence de téléphone, retard dans la construction des bâtiments publics… Les résidents approchent les 12000 en 1968 quand arrivent seulement le centre  commercial et la maison des jeunes.

Le foyer des personnes âgées, la mairie annexe, le centre social sont livrés en 1970, le foyer des jeunes travailleurs en 1971, le centre de soins en 1973, la salle omnisports et la piscine en 1974.

Comment dénommer cette ville nouvelle dans la ville? Ce n’est pas un sujet de préoccupation. L’expression “ZUP Nord de Briollay” est entrée dans l’usage commun. Mais, sur une suggestion de la conseillère municipale Marie-Françoise Huet- Poisson en 1967, le nom plus poétique de “quartier de Monplaisir” s’impose peu à peu.

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