Inventaire général du patrimoine culturel
Région des Pays de la Loire/Service du Patrimoine
Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire
inventaire topographique

Pays de la Loire, Maine-et-Loire

Angers, Centre-ville (quartier), Valdemaine (rue) 7 bis, 9 ter ; Petits-Pères (impasse des)

Hôtel Poyet des Granges, puis couvent de lazaristes dit des Petits Pères

Type de dossier : individuel Oeuvre sélectionnée Date de l'enquête : 1979

Désignation

Dénomination : hôtel ; couvent
Genre du destinataire : de lazaristes
Appellation et titre : hôtel Poyet des Granges ; puis couvent des Petits Pères
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : enclos ; hôtel ; église ; cour ; jardin ; verger ; communs

Compléments de localisation

Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 1969, 1971 à 1975, 1998 à 2010 ; 1970 BS 60 à 63, 93, 100, 101, 106, 252 ; 1999 BS 101, 287 à 291
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville

Historique

Commentaire historique : Ce vaste hôtel est construit entre 1538 et 1544 pour Pierre Poyet, sieur des Granges (d'après source). Frère de Guillaume, chancelier de France, ce notable fut maire d'Angers à trois reprises : la lucarne antérieure du pavillon droit portait des armes, les siennes vraisemblablement. Le maître d'oeuvre fut probablement Jean Delespine, alors architecte de la ville (d'après source et analyse stylistique). Dès son achèvement, cette demeure fut retenue avec le Logis Barrault et le Logis Brérond (étudiés) pour l'hébergement d'hôtes de prestige (Marie Stuart en 1548). L'édifice reste dans la famille jusqu'à la fin du 17e siècle : en 1696, il est donné par Renée Cornuau de la Grandière aux lazaristes, arrivés à Angers en 1674. Pour les besoins de leur communauté, ces derniers appelés aussi prêtres de la Mission ou encore Petits Pères, font édifier leur église au tournant des 17e et 18e siècles. Le couvent est restauré entre 1777 et 1791, puis vendu et démantelé en 1793. En 1813, les lieux sont occupés par la pension Adville, puis par le pensionnat Gellerat. Vers 1872, lors du réaménagement du quartier et en particulier du prolongement nord-est de la rue Parcheminerie sur les anciens jardins, l'essentiel de l'hôtel des Granges est détruit : seule subsiste aujourd'hui l'extrémité droite du corps principal, accessible par un immeuble situé 9 rue Valdemaine. On peut également reconnaître, sur un mur mitoyen au n° 3-5, la trace fossilisée du pignon gauche. A la place sont construits, par l'architecte Ernest Dainville, la salle de classe et le préau d'une école maternelle orientée sur la nouvelle rue Parcheminerie (étudiée). Désaffectée, l'église conventuelle est finalement détruite elle aussi, en 1982 : seul son plan est encore lisible dans le dessin parcellaire. Un escalier construit pour les religieux existe encore entre les restes de l'hôtel et l'emplacement de l'église disparue.
Datation(s) principale(s) : 2e quart 16e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle
Date(s) : 1538
Justification de la datation : daté par source
Auteur(s) : Delespine Jean (architecte)
Justification de l'attribution : attribution par travaux historiques ; attribution par analyse stylistique
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Poyet des Granges Pierre (commanditaire)

Description

Commentaire descriptif : Situé entre cour et jardin, le logis des Granges était construit en moellons de schiste enduit avec chaînes en pierre de taille. Il présentait un plan en U sur la cour d'entrée avec pavillons symétriques. Celui de gauche, destiné aux appartements, était cantonné d'un escalier secondaire en vis logé dans une tour à pan coupé. L'escalier principal, dans oeuvre et à retours sans jour, avec légère saillie sur le jardin, était placé entre la salle et les pièces de service du pavillon droit. Les façades, structurées en trois niveaux au-dessus du sous-sol, étaient rythmées de travées couronnées de frontons triangulaires. L'église conventuelle des Petits Pères comportait un seul vaisseau et un chevet à trois pans. L'escalier limitrophe de cette même époque, à retours sans jour, est inscrit dans une cage hors-oeuvre en tuffeau appareillé et pan de bois partiellement essenté d'ardoise. La vente de 1793 indique un vaste jardin fruitier allant, d'après sa superficie (1650 m2), rejoindre au nord-ouest le mur de l'enceinte urbaine.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit partiel ; tuffeau ; moyen appareil ; bois ; pan de bois ; essentage d'ardoise
Matériau(x) de couverture : ardoise
Parti de plan : plan symétrique en U
Vaisseau(x) et étage(s) : 1 vaisseau ; sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Parti d'élévation extérieure : élévation à travées
Type de la couverture : toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; croupe brisée ; croupe polygonale ; noue
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Technique du décor : sculpture
Représentation : armoiries
Précision sur la représentation : Armes non identifiées. Support : lucarne antérieure du pavillon droit de l'hôtel des Granges.
Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A).
Etat de conservation : vestiges

Intérêt de l'oeuvre

Elément(s) remarquable(s) : élévation
Observations : L'hôtel des Granges est une expression précoce du classicisme en Anjou, remarquable par le plan régulier à pavillons symétriques, l'escalier principal intégré et les façades qui introduisent la Seconde Renaissance dans l'architecture patricienne de cette ville. Le couvent des Petits Pères était, sur cette rive gauche de la Maine, le seul établissement religieux implanté dans la ville basse.

Situation juridique

Statut de la propriété : propriété publique

Vestiges du logis, vus de la cour du 9 rue Valdemaine.


Annexes

  1. Transaction entre Pierre Poyet et le chapelain de la Saulaye et Pierre Allard sieur de Beauregard pour l'accroissement du terrain nécessaire à la construction de l'hôtel, 22 février 1537 ancien style, 1538 n.s. (AD Maine-et-Loire : E 3680).

    /1/ Sachent tous presens et advenir que comme despiecza noble homme et saige maistre Pierre Poyet seigneur des Granges /2/ conseiller et advocat pour le Roy nostre sire, et juge des traictes et imposicion foraine en ce pays d´Anjou, pour construire, bastir et ediffier de nouveau sa maison par luy nouvellement fait bastir, ediffier et construire, en la rue de la Jaille de ceste ville /3/ d´Angiers, et pour l´acroissement de la place d´icelle maison, et pour mieulx l´acommoder, ait eu desir et luy ait esté besoing avoir une maison et jardrins d´icelle qui lors estoit de la fondacion de la chappelle ou chappellenie de la Saullaye, fondée et deservie /4/ en l´eglise Sainct-Maurille de cestedicte ville d´Angiers. Laquelle maison et jardrins d´icelle estoient et sont encores a present joignant d´un cousté et abutant d´un bout et contiguz a ladicte maison dudict Poyet. A ceste cause, se seroit lors ledict Poyet addressé /5/ a deffunct maistre Jehan Vivier lors chappellain de ladicte chappelle ou chappellenie, et l´auroit prié luy bailler par vendicion ou autrement ladicte maison, estant de ladicte fondacion d´icelle chappelle. Lequel chappellain auroit accordé audict Poyet luy /6/ bailler icelle maison en luy en baillant une autre en cestedicte ville, et soit ainsi que de ce adverty, honneste personne sire Pierre Allard seigneur de Beauregard, marchant, demourant en ceste dicte ville d´Angiers, voullant et desirant ledict Allard faire /7/ plaisir audict Poyet, et pour recongnoissance et remuneracion d´aucuns grans et gros plaisirs gratuitez et agreables services, auparavant ce jour faictz par ledict Poyet audict Allard, et que ledict Allard esperoit que icelluy Poyet luy feroit a l´advenir, /8/ et pour ce que tres bien luy auroit pleu et plaisoit, auroit dès lors, icelluy Allard de son pur mouvement et de sa pure, franche et liberalle voulunté, donné, quicté, ceddé, delaissé et transporté audict Poyet qui auroit accepté pour luy, ses hoirs /9/ et aians cause, une maison o ses appartenances et deppendances, audict Allard appartenant comme il disoit, sise en la rue de present appellée la rue de la Poislerie de ceste dicte ville d´Angiers, joignant d´un cousté et abuctant d´un bout aux maisons de feu /10/ maistre Jehan Pelvon, et d´autre cousté aux maisons des heritiers feu Thibault Boyart et de René Martineau maistre barbier, abuctant d´autre bout au pavé de ladicte rue, pour d´icelle maison en faire et disposer ainsi que bon sembleroit a icelluy Poyet, /11/ à la charge seullement de paier, servir et continuer les devoirs et charges anciens et acoustumez, non exceddans la somme de quatre livres dix solz tournois et au moyen de ce, et que ledict Allard auroit lors promis bailler et consentir estre de ce faictes /12/ et baillées lectres vallables, ledict Poyet auroit baillé par eschange, audict feu Vivier chappellain susdict, ladicte maison par ledict Allard donnée audict Poyet comme dict est. Lequel Vivier, en contreschange, auroit baillé audict Poyet ladicte autre /13/ maison dessus declarée, sise en ladicte rue de la Jaille, ainsi que tout ce contenu est, es lectres de ce, faictes et passées soubz la court royal d´Angiers entre lesdicts Poyet et Vivier, par Michel Millard notaire d´icelle court, le quatorzeiesme jour de mars l´an mil cinq cens vingt-neuf, et a present requeroit et a requis ledict Poyet audict Allard, que au moyen de ce que dessus et suyvant sa dicte promesse, il eust a luy bailler ladicte seureté dudict don a luy faict par ledict Allard de ladicte maison dessus declarée, ce que /14/ ledict Allard liberallement a voullu et accordé comme cy-après s´ensuit. Pour ce est il que en la court du Roy nostre sire a Angiers, endroict par davant nous personnellement estably, ledict Pierre Allard, soubzmectant, luy, /15/ ses hoirs et aians cause avecques tous et chacuns, ses biens, meubles et immeubles presens et advenir quelz qu´ilz soient, ou povoir d´estroict ressort et juridicion de ladicte court quant a cest faict, confesse de son bon gré sans aucun pourforcement, les /16/ choses susdictes et chascune d´icelles estre vrayes, et que encores du jour d´huy en tant mestier seroit ou pourroit estre icelluy Pierre Allard, a donné, quicté, ceddé, delaissé et transporté, et par cesdictes presentes donne, quicte, cedde, delaisse et /17/ transporte dès maintenant et a present a tousiours mais perpetuellement par heritaige, audict Poyet a ce present et acceptant pour luy, ses hoirs et aians cause, ladicte maison dessus declarée et confrontée a la charge des devoirs et charges anciens et /18/ acoustumez comme dessus est dit seullement et en tant que mestier seroit ou pourroit estre ledict Allard a ratiffié et eu pour agreable et par cesdictes presentes, ratiffie et a pour agreable ledict contract d´eschange et contreschange fait entre ledict Poyet et feu /19/ Vivier ainsi que dessus selon la forme et teneur, et a esté et est ce fait pour les bons, grans et gros plaisirs, gratuitez et agreables services dès lors ainsi que dit est et depuis icelluy temps, faictz par lesdicts Poyet audict Allard en plusieurs [e]sdictes /21/ affaires, comme il a congneu et confessé par davant nous, et dont il s´est tenu a contant et pour ce que très bien a pleu et plaist a icelluy Allard, et dont et desquelles choses susdictes et chacunes d´icelles, lesdictes parties sont demeurées a ung /22/ et d´accord, et a tout ce, mesmes a ladicte [damaison?] tenir et acomplir sans jamais aller faire ne venir encontre par complaincte, opposicion ne autrement en aucune maniere, et ladicte maison ainsi donnée et transportée comme dict est /23/ garentir, saulver, delivrer et deffendre dudict Allard de ses hoirs et aians cause, audict Poyet, à ses hoirs et aians cause de tous troubles et empeschemens quelzconques nonobstant que donneur ou donneuresses ne soient de droict /24/ tenuz garentir ce qu´ilz donnent si ne leur plaist auquel droict et a tous autres et a toutes deffences et allegacions quelzconques a ce contraires. Ledict Allard a renoncé et renonce par ces presentes et sur ce garder ledict Poyet, ses hoirs et /25/ aians cause de tous dommaiges, oblige icelluy Allard, soy, ses hoirs et aians cause avecques tous et chacuns ses biens, meubles et immeubles presens et advenir quelz qu´ilz soient (?)et au droict [discret generalle] renonciacion non /26/ valloir et de tout ce que dessus est dit, tenir et acomplir sans jamais aller faire ne venir encontre en aucune maniere. Est tenu ledict Allard par les foy et serment de son corps, sur ce baillez en nostre main, jugé et condempné /27/ à sa requeste par le jugement et condempnation de ladicte court. Fait et passé Angiers es presences de honnorable homme maistre Françoys du Moulinet, licencié es loix, seigneur de la Bigotiere, honneste personne René Jolivet, marchant /28/ appoticaire et Ambrois de la Bonnetiere, demourans audict Angiers. Tesmoings a ce requis et appellez, le vingt-deuxiesme jour de fevrier l´an mil cinq cens trente et sept. Constat a tel ? Renonczant a toutes choses /29/ a ce contraires. Fait comme dessus.


    Litige entre Caude Lantdévy, veuve de Pierre Poyet, et Marin Trigory, chapelain de la Saulaye, relatif à la nouvelle emprise de l'hôtel, 20 janvier, 1544 n.s. (AD Maine-et-Loire : E 3680).

    /1/ Sur les discords, differens et proces pendans et indecis par davant le juge de la /2/ prevosté d´Angiers entre maistre Marin Trigory, chappellain de la chappelle ou chappellenie de la Saullaye deservye en l´eglise Sainct-Maurille d´Angiers, demandeur d´une part, et damoyselle /3/ Claude de Landevy, tant en son nom que comme tutrice naturelle des enffans myneurs [dans] dudict deffunct et d´elle deffenderesse d´autre part, touchant ce que ledict demandeur disoyt que ja couroyt /4/ que de l´anxienne fondacion de sadicte chappelle ou chappellenie fust une maison, jardrin et appartenances situez près la maison dudict deffunct Poyet sur la rue tirant du carreffour de la porte Girard /5/ au val de Mayne appellée la Jaille ou Cachebreton, joignant d´un costé et abuctant d´un bout ausdictes maisons dudict Poyet et d´autre costé aux maisons qui soulloient estre a Jehan Cornaveux /6/ parchemynier et au jardrin de Geoffroy Gallicher courayeur, et d´autre bout au pavé de ladicte rue de la Jaille, neanmoinlgs ledict deffunct Poyet s´en estoyt emparé et en saisine et y avoyt /7/ assis porcion de son corps de logis qu´il auroyt de nouvel faict fayre et ediffier, et partant demandoyt ledict chappellain que ladicte veufve faist condemnée en vuyder ses mains /8/ en partir la possession et saisine luy en rendre les fruictz et louaiges et y concluoyt et a despens et interestz ou de la part de ladicte veufve esdicts noms estoyt dict /9/ que ledict chappellain estoyt sans action et avoyt tort parce que despiecza y avoyt eu contract d´eschange et contreschange par lequel le chappellain de ladicte chappelle avoyt baillé /10/ audict deffunct Poyet ladictemaison et appartenances et en contreschange, ledict deffunct Poyet avoyt baillé une maison située sur la grant rue tirant du carroy /11/ de la porte Girard au pillory de ceste dicte ville d´Angiers, joignant d´un costé et abuctant d´un bout aux maisons de feu maistre Jehan Pelvon, d´autre cousté aux maisons des heritiers /12/ feu Thibault Boyart et de René Martyneau barbier, d´un bout au pavé de ladicte rue de la Poislerye ou fief de l´oppital anxien d´Angiers quelle maison valloyt de /13/ la moictié myeulx que ne valloient lors dudict contract, lesdictes choses par ledict chappellain ainsi baillées oudict eschange faisant (quelles choses ainsi par ledict Poyet baillées oudict eschange faisant ) (sic) auroyent esté indempnées par lesdicts /14/ de l´ospital en plain chappitre general ou par commissaires par luy commis sur ce commes soustenu [au commissaire ?] par ledict Trigory chappellain disant que lesdictes choses ainsi par ledict Poyet /15/ baillées estoient ruynées mesmes l´un des pignons de ladicte maison davantaige qu´il n´y avoyt latrynes et qui plus est ne advroient esté admortyes ne indempnées. Lesdictes /16/ partyes demeurant en ladicte ville d´Angiers, paroisse Sainct-Maurille, personnellement esdicts noms et quallitez establiz soubz la court royal d´Angiers avecques tous et chacuns leurs biens, meubles et /17/ immeubles presens et advenir, ont pour obvyer a proces transigé et accordé comme s´ensuyt, c´est à ssavoir que ladicte veufve a promys est et demeure tenue bailler et fournir /18/ de ratifficacion et emollogacion vallable dudict contract d´eschange et contreschange et indempnité d´icelluy desdicts de l´ospital anxien d´Angiers et en bailler lectres vallables audict /19/ chappellain dedans d´huy en deux ans prochainement venant o icelle indempnité fayre fayre deument si faict n´a esté, aussi sera et demeura tenue ladicte veufve esdicts noms faire faire et poyer /20/ les reparacions necessaires qu´il convient fayre a l´un des pignons de ladicte maison baillée audict chappellain par ledict feu Poyet par ledict eschange et contreschange /21/ et oultre ne quicter ledict chappellain de l´amortissement desdictes choses vers le Roy, touteffoys et quantes qu´il en sera inquieté ou ses successeurs chappellains de /22/ ladicte chappelle et baillera ladicte veufve quatre escuz soleil pour fayre des latrines en icelledicte maison baillée audict chappellain dont il en a poyé content deux escuz soleil /23/ et le reste le poyera ladicte veufve aux ouvriers quant ilz besongneront, et en ce faisant, sera et demeurera ledict contract d´eschange et contreschange /24/ faict entre ledict feu Poyet et ledict chappellain en sa force et vertu sans ce que ledict chappellain ne ses successeurs y puyssent desormays contrevenir en /25/ aulcune maniere tous proces nulz et assopiz du consentement desdictes parties et en deffault de fayre cesdictes choses et chacune d´icelle les presentes (par ladicte veufve) seront /26/ et demeurent nulles en luy rendant par ledict chappellain ce qu´elle aura baillé et faict par le moyen de ces presentes, auquel accord et choses /27/ dessus dictes, se sont lesdicts establyz obligez et obligent eulx, leurs hoirs, successeurs et aians cause, avecques tous et chacuns leurs biens et choses, meubles et /28/ immeubles presens et advenir quelz qu´ilz soient et s´entregarder sur ce de tous dommaiges o renonciacion a toutes choses ad ce contraires. Ce fut /29/ faict et passé audict Angiers en la maison de ladicte veufve es presences de maistres Pierre Duysseau et Catherin Gruyon, licencié es loix /30/ conseilz dudict chappellain estably Jehan Davoynes, Jehan Gallichon et Jehan Goussault, licenciés es loix tesmoins ad ce requis et appellez, le vigntiesme /31/ jour de janvier l´an mil cinq cens quarante-troys. Constat en rature : et en deffault de faire lesdictes choses et chacune d´icelles ces presentes seront et demeurent /32/ nulles en luy rendant par ledict chappellain ce, faict comme dessus. Constat en glose : quelles choses ainsi par ledict Poyet baillées oudict eschange faisant /33/ par ladicte veufve, faict comme dessus.




Illustrations

Fig. 1
Vestiges du logis, vus de la cour du 9 rue Valdemaine.
Fig. 2
Vue de situation.
Fig. 3
Vestiges du pignon sud.
Fig. 4
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1970, section BS, parcelles 60 à 63 et 93, 95, 100, 101, 106, 252, éch. 1 : 1 000.
Fig. 5
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H2, parcelles 1969, 1971 à 1975, 1998 à 2010, éch. 1 : 1 000.
Fig. 6
Plan schématique de restitution du rez-de-chaussée : report partiel sur le plan cadastral de 1971 du projet d'école maternelle par E. Dainville, vers 1869, récupérant une partie de l'hôtel.
Fig. 7
Plan schématique de restitution du rez-de-chaussée, par D. Letellier et O. Biguet, 1999.
Fig. 8
"Angers. Avant-projet d'établir une salle d'asile dans l'ancien pensionnat de Mlle Gellerat, en conservant le principal bâtiment. Premier avant-projet" : plan du rez-de-chaussée, par Ernest Dainville, [1869].
Fig. 9
"Angers. Avant-projet d'établir une salle d'asile dans l'ancien pensionnat de Mlle Gellerat, en conservant le principal bâtiment. Second avant-projet" : plan du rez-de-chaussée, par Ernest Dainville, [1869].
Fig. 10
Photographie aérienne IGN vers 1977 : détail entre la place Romain (en bas à gauche du doc.) et la rue Parcheminerie (en haut du doc.). A l'extrême droite, rue du Mail.
Fig. 11
Logis, vue d'ensemble depuis la rue Valdemaine, dessin, par U. Joyau, 1872.
Fig. 12
Chevet de l'église conventuelle et vestiges de la partie droite de l'ancien hôtel des Granges (pignon), vue depuis la cour de l'école maternelle", dessin, par André Sarazin, 1975.
Fig. 13
Détail d'une vue aérienne IGN vers 1977 : vestiges de l'hôtel Poyet des Granges et de la chapelle du couvent des lazaristes, depuis l'est, [v. 1984].
Fig. 14
Logis, pignon droit (est) et corps d'escalier XVIIe s. : vue de situation depuis le nord-est.
Fig. 15
Logis, pignon droit (est), entrée du corps d'escalier XVIIe s.
Fig. 16
Logis, pignon droit (est) sur une cour en contrebas, accessible de la rue par un escalier extérieur et le couloir de l'immeuble n° 9 ter (au fond sur l'image).
Fig. 17
Vestiges du pignon gauche du grand corps disparu de l'hôtel Poyet des Granges, vue depuis la rue, par-dessus le toit d'un bâtiment scolaire.

Voir

Angers, Présentation de l'aire d'étude Angers intra-muros
Angers, Centre-ville (quartier), Demeures du centre historique (intra-muros)
Angers, Centre-ville (quartier), L'habitat communal

Voir aussi

Angers, Centre-ville (quartier), Musée (rue du) 14, Hôtel dit Logis Barrault, puis Grand séminaire, actuellement musée des Beaux-Arts
Angers, Centre-ville (quartier), Parcheminerie (rue) 11, Salle d'asile, actuellement école maternelle Parcheminerie
Angers, Centre-ville (quartier), Valdemaine (rue) 9, 9 ter, Immeuble à 2 unités distributives

Région des Pays de la Loire - Service du Patrimoine / Ville d'Angers - Service Patrimoine Historique, Inventaire. Chercheur(s) : Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier. (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général ; (c) Ville d'Angers. Renseignements : Centre de ressources, 1 rue de la Loire, 44966 Nantes cedex 9, tél. 02 28 20 54 70 - courriel : doc.patrimoine@paysdelaloire.fr - Document produit par Renabl6 : (c) Pierrick Brihaye (Région Bretagne) / Yves Godde (Ville de Lyon)