Désignation
Dénomination : maison Appellation et titre : Café de Monsieur, puis maison du Renard Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; boutique
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H2 1642, 1643 ; 1980 BT 101 à 103 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Centre Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Ce logis en pan de bois fut construit à la fin du 16e siècle. Selon une description du 19e siècle, une niche de style Renaissance, visible sur rue, abritait une Vierge à l'Enfant. Il doit son surnom au décor de façade affichant l´image récurrente d´un renard dressé contre un arbre ; mais cette appellation ne date que du 19e siècle et n'apparaît pas sur un acte de vente de 1780 : à cette date la maison est aménagée en café avec une salle de billard au premier étage et connue sous le nom de Café de Monsieur, tenu par Jacques-Nicolas Bardou, marchand-limonadier (c'est ainsi qu'est désignée la demeure dans le recensement des maisons et habitants d'Angers établi à partir de 1769, n° 1078). En revanche, sur le côté opposé de la rue Saint-Laud, une autre maison est surnommée maison du Renard à la même époque, coïncidence qui pourrait expliquer quelques confusions. Devenu ensuite le petit Café, le logis est détruit lors du percement de la rue Plantagenêt en 1852, propriété alors de Napoléon Allibert, confiseur de profession, d'où l'appellation de maison Allibert au moment de sa démolition. Seuls préservés, deux panneaux de la façade enrichissent en 1853 les collections du musée archéologique et furent longtemps exposés à l'hôpital Saint-Jean, avant d'être démembrés et entreposés dans les réserves des musées d'Angers. Datation(s) principale(s) : 4e quart 16e siècle Partie déplacée : parties déplacées à : 49, Angers
Description
Commentaire descriptif : La maison était établie sur une parcelle profonde et irrégulière, à deux corps de logis : le premier orienté rue Saint-Laud, le second plus développé sur une cour postérieure, avec élévation sur la rue de la Boucherie, actuelle rue Plantagenêt. Selon le plan d´alignement de 1845, la façade principale rue Saint-Laud (5,50 m) était en pan de bois et à deux étages carrés. Les panneaux rescapés sont constitués d´un colombage à losanges entre des poteaux sculptés à représentation figurée. Le hourdis est fait de pierres de tuffeau sculptées pour l´un des panneaux (1er étage certainement), et de torchis pour l´autre d´après la trace d´encoches de fusettes. Inscrit entre un poteau cornier et un poteau d´huisserie, le panneau aux tuffeaux sculptés (large de 2,50 m environ) est situable à gauche de l´unique baie du 1er étage. Aujourd´hui non localisé, son pendant extrême droit, beaucoup plus étroit, a pu être reconnu dans une photographie prise en 1981 par Claude Renouard. Le second panneau (avec torchis) pourrait provenir du second étage : large de plus de 3 m et cantonné de poteaux d´huisserie, il occupait donc une position médiane entre deux ouvertures (croisée et demi-croisée), excluant une composition régulière à travées. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : bois ; pan de bois ; tuffeau ; pierre de taille ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour Technique du décor : sculpture Représentation : humain fabuleux, figure engainée, homme, femme, rosace, palmette, volute, pointe de diamant, entrelac ; tête d'homme, tête de femme, arbre, animal, rosace Précision sur la représentation : Les poteaux-corniers et d'huisserie sont ornés d'humains fabuleux, de figures engainées masculine et féminine en symétrie, les gaines étant constituées de pointes de diamant ou d'entrelacs. Les potelets sont faits de palmettes et de sorte de chapiteaux à volutes que complètent, pour certains, des rosaces et des entrelacs. Le hourdis losangé en tuffeau du 1er étage est constitué de têtes d'homme et de femme de profil, et d'une scène plusieurs fois reprise d'un arbre contre lequel s'élance un renard, à la poursuite de quelque volatile. De grosses marguerites remplissent les demi-losanges supérieurs. Typologie : Maison marchande des XVe-XVIe siècles : façade en pan de bois, structure savante (type A1a). Etat de conservation : détruit
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler Elément(s) remarquable(s) : élévation ; pan de bois Observations : Cette maison a été détruite au milieu du 19e siècle sans avoir été dessinée : elle nous serait totalement inconnue s'il ne subsistait les deux panneaux précédemment décrits. Le décor renvoie à l'exceptionnelle architecture maniériste angevine en pan de bois du dernier quart du 16e siècle. Le hourdis fait de pierres de tuffeau sculptées alignant arbres (avec ou sans renard) et médaillons, est lui aussi exceptionnel et n'a pas d'équivalent localement.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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| Vestiges de la façade sur la rue Saint-Laud : vue frontale du panneau à pan de bois losangé et hourdis en tuffeau sculpté, entre un poteau-cornier et un poteau d'huisserie, provenant de la partie gauche du 1er étage. Réserves des musées d'Angers. |
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