Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : dit de Saulves Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 G 440 à 442 ; 1980 AO 185, 186, 197 ; 1999 AO 186, 197 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Hôtel constitué d´un grand et petit corps de logis, le tout construit dans la 2e moitié du 16e siècle, mentionné dans les archives de l´abbaye du Ronceray dont il dépendait féodalement sous les appellations successives de maison de la Roche Guyon, maisons de Saulves, puis des logis d´Ardanne. En 1552, Jean de Gabory, sieur du Pineau, vend une demeure alors dénommée la Roche Guyon à Catherine Briault, épouse séparée de René Frétard, sieur de Saulves. Elle est alors décrite avec plusieurs corps de maisons. Les héritiers de cette dernière revendent en 1571 la propriété à Barbe du Fou, veuve de Jean de Cherbaye et sieur d´Ardanne (du nom d´une seigneurie à Corzé) : la demeure constituée désormais de deux corps de logis est désignée comme maisons (ou ensuite logis) de Saulves. En 1595, quand la propriété (portant les deux appellations, Saulves et Ardanne) est saisie et adjugée à Pierre Jamet, sieur des Rochettes, la description donnée dans l´acte reprend la mention des deux corps de logis : ce qui permet de dater avec vraisemblance l´édifice des années 1550-1560, de l´époque de Catherine Briant. Le portail de la tour d'escalier du grand corps de logis date du 17e siècle. Dans le dernier tiers du siècle, les lieux sont la propriété de Renée et Ursule de Brissac. Au début du 18e siècle, l´hôtel de Saulve est encore la propriété d´un important personnage, René Robert, sieur des Marchais, conseiller du roi, professeur à la faculté de droit d´Angers, maire de la ville pendant quinze ans. Il devient, au 19e siècle, la résidence d´Edouard-Jacques Bougler, magistrat et historien de l´Anjou. La plupart des baies du logis sont remaniées à la fin du 18e siècle ou au 19e siècle. L'escalier qui dessert le petit corps de logis est refait au 19e siècle. Un corps de communs qui donnait sur la rue de l´Hommeau, au fond du jardin, est détruit vraisemblablement au début du 20e siècle, laissant place à deux petites maisons datées de 1925 et 1927. Le portail de clôture sur la place du Tertre est détruit dans le courant du 20e siècle. Une première restauration intervient au milieu des années 1970 concernant plus particulièrement la partie gauche sur cour du grand corps de logis, suivi d´une seconde en 1993 pour la travée droite. Le pan de bois en façade du petit corps de logis est dégagé vers 1998 ; l´escalier de ce petit corps est une vis moderne, refaite au même emplacement. Datation(s) principale(s) : 2e moitié 16e siècle Datation(s) secondaire(s) : 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
Description
Commentaire descriptif : Situé en cœur d´îlot au fond d´une venelle, l´édifice comprend un corps de logis principal et un corps de logis secondaire dans le même alignement, donnant lieu à une division de la cour d´entrée, encore présente sur le plan cadastral de 1840. Le corps principal présente un plan allongé, entre cour et jardin, en moellon de schiste. Il est à un étage carré et comble à surcroît sous une couverture à longs pans et pignons découverts. En façade, une monumentale tour hors-œuvre renfermant un escalier tournant à mur-noyau en pierre forme comme un axe de symétrie entre les deux travées du logis de part et d´autre. Le corps annexe, à gauche (au sud) du grand corps, présente des élévations en pan de bois sur un rez-de-chaussée en partie en moellon de schiste. Il est à un étage carré et étage de comble sous une couverture à longs pans et appentis lié par une noue ; un essentage d´ardoise couvrait le pignon couvert. Un escalier en vis moderne, dans-œuvre, en bois, est directement accessible de la cour. Le vaste jardin - rectangle initial de 650 m2 - s´étend jusqu´à la rue de l´Hommeau. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; tuffeau ; moyen appareil ; bois ; pan de bois ; enduit ; essentage d'ardoise ; appareil mixte Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît Parti d'élévation extérieure : élévation à travées Type de la couverture : toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; noue Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en charpente, suspendu Technique du décor : menuiserie Représentation : ornement géométrique Précision sur la représentation : Le vantail de la porte de l´escalier est à panneautage rectangulaire. Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A). Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler Elément(s) remarquable(s) : élévation ; trompe Observations : Le quartier de la Doutre conserve peu d´hôtels particuliers construits, comme celui-ci, dans le style de la Seconde Renaissance. Mais à l´inverse des grandes demeures de la noblesse de robe, l´hôtel de Saulves représente une version à la fois plus modeste et plus traditionaliste du type, probablement représentatif de l´habitat de la petite noblesse d´épée. La forme de l´escalier est à cet égard révélatrice : la monumentalité de la tour d´escalier, hors-œuvre en façade, surmontée d´une chambre haute, poursuit ici la tradition gothique, alors que dans le même temps se développe une conception plus moderne d'intégration de l'escalier dans le corps de l´édifice. Par ailleurs, le toponyme originel (Roche-Guillon) et la topographie particulière (cœur d´ilôt, venelle) trahissent des origines médiévales - cave ou manoir - à l´image d´autres sites tous proches retrouvés dans ce quartier.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Vue de situation. |
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