Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : manoir de la Voûte-Coton, puis logis de Bellebranche Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; chapelle
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 G 208 à 210 ; 1980 AO 430 ; 1999 AO 430 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Edifice du 15e siècle, voire du 14e siècle, appelé manoir de la Voûte-Coton dans les censifs de l'abbaye du Ronceray dont il dépendait féodalement. C'était la demeure en ville de l'abbaye cistercienne de Bellebranche en Mayenne (province du Maine), d'où la présence d'une chapelle, matérialisée en façade par une baie en arc brisé avec remplage trilobé. Sa position dans la charpente du grand pignon central de la façade permet d'imaginer l'intérieur couvert d'un lambris de couvrement en berceau brisé. Un blason martelé sommait la porte d'entrée de la tour d'escalier : cette pierre de tuffeau est aujourd'hui aux musées d'Angers, dans le dépôt lapidaire du cloître de l'hôpital Saint-Jean.
Au 17e siècle, il appartient au collège royal des jésuites de La Flèche, mais il reste mentionné jusqu'au 19e siècle sous l'appellation de maison ou logis de Bellebranche. Son étage de soubassement, en bordure du canal du Rideau, est remblayé avec le comblement de ce dernier et la création du boulevard du Ronceray dans le 3e quart du 19e siècle. A l'état de ruines au début du 20e siècle, l'édifice disparaît complètement vers 1957 lors de l'extension de l'Ecole des Arts-et-Métiers. Il se situerait aujourd´hui dans la cour sud-est de cet établissement. Datation(s) principale(s) : 15e siècle (détruit) Partie déplacée : parties déplacées à : 49, Angers
Description
Commentaire descriptif : Proche de l´enclos du Ronceray, le logis de Bellebranche était à l´origine accessible par la rue du Godet. Il était précédé d´une cour antérieure où se trouvaient des bâtiments annexes, mais sa façade principale (à l´est) semble avoir été l´élévation postérieure qui donnait directement sur la rivière de Maine et bénéficiait ainsi du paysage fluvial. De plan rectangulaire assez massé (16 x 11 m), il était ponctué, côté rivière, de trois avant-corps hiérarchisés à pignons, l´un principal au centre, et deux plus étroits aux extrémités, composant une façade ordonnancée. La construction, en moellon de schiste, présentait une élévation à travées côté rivière, constituée d´un étage de soubassement, d´un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et d´un étage de comble. Les couvertures étaient à longs pans et pignons découverts, des noues reliant les avant-corps au corps principal. Une tour d´escalier hors-oeuvre contenant une vis en pierre se dressait contre l´élévation antérieure. Des parties secondaires rapportées, en tuffeau et en appentis, étaient établies entre les avant-corps de l´élévation sur la rivière. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon ; enduit partiel ; tuffeau ; moyen appareil Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée Type de la couverture : toit à longs pans ; noue ; appentis ; pignon découvert Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie Technique du décor : sculpture Représentation : armoiries Précision sur la représentation : La tour d'escalier présente, au-dessus de sa porte d'entrée, un blason aux armes martelées, inscrit dans une étoile à huit branches. Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A). Etat de conservation : détruit
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler Elément(s) remarquable(s) : élévation Observations : Le logis de Bellebranche, aujourd´hui disparu, relève des plus étonnantes constructions civiles de la fin du Moyen Age à Angers par sa remarquable composition de façade, à une époque peu portée par le souci de régularité et de symétrie extérieure. Il témoigne aussi de l´attention portée au site, l'élévation principale étant ici inhabituellement située au revers du logis, orientée vers l´ample paysage de la rivière, à la jonction de la Maine et du canal du Rideau. Historiquement, un témoin rare des résidences urbaines relevant de communautés religieuses d´Anjou ou de provinces voisines (maisons de Cunault ou de Fontevrault dans la Cité).
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée
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Façade sur la rivière, début 20e siècle, photogr., avant 1909. |
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